
Israël n’a jamais eu l’intention d’appliquer un cessez-le-feu à Gaza. L’État colonial a tout fait pour saboter l’accord de trêve depuis trois mois, et n’a jamais cessé de tuer des palestiniens. Le 9 mars, le ministre fasciste israélien Bezalel Smotrich annonçait la création d’une « administration de la migration » pour appliquer le « plan » de Donald Trump visant à vider totalement la bande de Gaza de ses deux millions de survivants, afin d’y implanter un complexe touristique. Le même jour, le ministre de l’énergie israélien ordonnait l’arrêt de la fourniture d’électricité.
En janvier Smotrich promettait, à la veille de la trêve, que la bande de Gaza était « ruinée et désintégrée, inhabitable, et elle le restera. Très bientôt, nous effacerons à nouveau leur sourire et le remplacerons par des cris de douleur et les gémissements de ceux qui n’ont plus rien ». Il y a quelques semaines, le gouvernement israélien annonçait un plan militaire « plus agressif prévoyant le déploiement de 50.000 soldats » à Gaza, « dans le cadre d’une attaque coordonnée ». Nous y sommes.
Les bombardements de la nuit dernière signent la fin de la « trêve » précaire qui visait à échanger des captifs israéliens contre des prisonniers palestiniens. Un processus au point mort, après que Netanyahou ait tout mis en œuvre pour le faire échouer. Ce matin, l’armée israélienne émet un ordre d’évacuation pour l’est de Gaza, ce qui augure peut être du lancement d’une nouvelle opération terrestre.
Les familles de captifs israéliens dénoncent la situation : « Le gouvernement israélien a décidé d’abandonner les otages », réagit le « Forum des familles d’otages » dans un communiqué. « Nous sommes choqués, en colère et terrifiés par le démantèlement délibéré du processus de retour de nos proches ». L’organisation ajoute : « La reprise des combats avant la libération du dernier otage se fera au détriment des 59 otages qui se trouvent encore à Gaza et qui pourraient être sauvés et restitués ».
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