Programme du festival (du 31 mars au 3 avril)
(pour la présentation du festival, voir à la fin de cet article ou à ce lien : Sur le blog)
Jeudi 31 mars
12h30 : Cantine végane et présentation du festival
14h : Discussion « gentrification des esprits » : ce que la gentrification fait aux communautés LGBT+ (Sur le blog)
16h30 : Atelier spécial ouverture de squats !
18h - 00h : Tattoo circus

18h30 : Discussion sur les squats et le féminisme en Grèce et à Athènes, avec des copaines grecques (Sur le blog)
20h : Stand de vente : illustrations, photos et T-shirts
20h30 : Cantine végane
21h : Spectacle des « Mains enflammées », collectif de théâtre en mixité choisie trans, et spectacle de pole dance
22h : Grosse soirée et concerts !
(fermeture des portes 00h)
Vendredi 1er avril
10h : Atelier : pirater des trucs chouettes
12h30 : Barbecue végane dans la cour de la Baudrière !
14h30 : Atelier électricité
14h30 : Où sont les pédés dans les espaces politiques autonomes ? Où sont les espaces politiques pédés ? - discussion en mixité choisie pd
16h30 : Atelier sécurité numérique

18h-20h : Discussion sur luttes antispécistes populaires au Brésil. Avec une copaine brésilienne anarchiste, on parlera des liens entre spécisme, colonialisme, capitalisme et ravage écologique au Brésil, et des liens entre l’antispécisme populaire et d’autres mouvements sociaux brésiliens comme le mouvement des paysan.nes sans terre, le mouvement des travailleur.euses sans toit, les mouvements de libération des peuples indigènes, les mouvements quilombos, les luttes écologistes…(Sur le blog)
20h30 : Cantine végane
21h : Soirée films
- Projection et discussion : luttes antinucléaires et féminisme - collectif ComméRages (Sur le blog)
- Projection et discussion antispéciste : Nausicaä de la Vallée du Vent - collectif Nuisibles
- Projection et discussion par le collectif anti-CRA Paris et environs
- Écoute de podcast et discussion par le collectif Désobéissance Écolo Paris
23h : Chorale révolutionnaire transnationale autour du feu !
Samedi 2 avril : JOURNÉE CARNAVAL
11h : Confection des masques et costumes pour le carnaval !
12h30 : Cantine végane
14h30 : Confection des masques et costumes pour le carnaval !
16h : Départ de la Baudrière avec le char de la Baudrière, pour le carnaval contre les expulsions et le mal logement dans le quartier ! RDV place de la République à Montreuil
20h : Cantine végane
22h : Soirée CATCH à la Baudrière
Grand gala pour déviriliser la pratique de la bagarre : du catch on garde l’ambiance, pas la violence !
Prépare ton short à paillettes et ta cagoule pimpée pour une soirée de bagarre festive, avec ou sans contacts physiques.
Inscriptions sur place et en ligne (https://lite.framacalc.org/4a0xft7vab-9t7y)
Dimanche 3 avril
10h : Atelier de sérigraphie : apprendre à imprimer à partir d’un cadre déjà prêt
10h : Atelier escalade : monter et descendre sur la façade de la Baudrière !
12h30 : Cantine végane

14h30 : Discussion avec des copaines du groupe Keimzelle, qui squattent à Rigaer 94 à Berlin, sur la gentrification dans leur quartier, les squats à Berlin et les luttes autonomes des personnes jeunes. (Sur le blog)
17h-20h : Différentes performances : lectures, danses, chant, marionettes et autres bizarreries
20h : Cantine végane
21h30 : Grosse soirée et concerts !
(23h30 : fermeture des portes)
Petit texte de présentation du festival :
Salut salut,
Ici la Baudrière !
Le 31 mars, en France, c’est la fin de la trêve hivernale. À Montreuil, au moins 4 squats de solidarité et/ou d’organisation politique vont être expulsables à partir du 31 mars (le Marbré, le 10 rue Barra, le Barigaldi, l’EIF, et plein d’autres encore)...
Avec la fin de la trêve, les expulsions vont donc continuer de plus belle, et affaiblir encore plus le réseau squat de la ville. La Baudrière, elle, n’est pas encore menacée d’expulsion, et elle est pour le moment encore en procédure (notre prochain procès est le 19 avril).
À la Baudrière, nous sommes des personnes sexisées (subissant d’une manière ou d’une autre le patriarcat cis-hétéro), et nous nous sommes rencontré.es sur divers lieux de lutte anarchiste, autour des mêmes envies politiques : ouvrir un lieu d’organisation politique anarcha-féministe, ouvert par et pour des personnes TPG/sexisées.
Pour ouvrir, il a fallu démarrer de zéro : se former, choper du matériel, comprendre les procédures squat, etc, alors même que toutes ces connaissances et compétences sont bien souvent concentrées entre les mains des mecs cis het du milieu. De manière générale, les personnes qui sont majoritairement présentes dans le milieu squat, ou qui prennent en tout cas le plus de place, sont pour la plupart hétéros et cis, et rendent par là-même ces milieux hostiles aux personnes sexisées, et loin des dynamiques TPG qui nous parlent et nous font vivre.
On a essayé d’ouvrir une première fois, et ça a râté (même si ça a débouché sur une belle émeute anarcha-fem !), ce qui a entraîné des procès, et des frais juridiques.
Au cours de cette première ouverture, on a aussi perdu du matos (à nous et à des potes).
Mais la deuxième ouverture à réussi ! Et nous voici à la Baudrière. Maiiiis ça représente encore des frais juridiques, et de matos.
L’organisation du festival est donc partie d’un besoin de trouver des thunes pour rembourser tous ces trucs, et aussi de l’envie de soutenir la Legal Team de Paris (ici le lien de leur dernier appel à dons / présentation : https://paris-luttes.info/appel-a-dons-de-la-coordination-15533).
Pour récolter toutes ces thunes, on aurait pu faire un ou deux concerts, quelques cantines...
Mais on s’est dit que c’était le moment de faire ce dont on parlait depuis longtemps : plusieurs jours de rencontre, de fête et de discussion entre personnes sexisées et anarchistes, pour partager nos récits, nos envies, nos désirs, nos savoirs, nos luttes et nos colères...
Et créer des alliances durables, entre villes et au-delà des frontières !
À La Baudrière, on essaye de fabriquer, bancalement bien sûr, un front commun contre le patriarcat.
En France comme ailleurs, c’est une bataille permanente pour que le mouvement féministe devienne intersectionnel, et qu’il ne soit pas seulement porté par et pour des meufs cis, blanches, hétéros.
Nik les TERFs, ces personnes qui se disent féministes et qui propagent leurs ordures transphobes et cis-centrées.
Nik les abolitionnistes, qui mettent nos soeurs en danger, en précarisant toujours plus le travail du sexe.
Pendant ce festival, on a envie de parler d’intersectionnalité, d’anarchie, de luttes TPG, mais aussi du ravage écologique, de notre rapport aux non-humain.es, et des luttes qu’on peut mener à l’échelle locale, dans une perspective écologique radicale : ne laissons pas ces luttes à des mouvements libéraux, pacifistes et soc-dem, qui dépolitisent et dé-radicalisent la question !
Le sabotage is the new écogeste.
Mort au patriarcat ! Mort au capital ! Vive l’anarchie !
On se retrouve du 31 au 3 avril à la Baudrière pour discuter, apprendre, manger, danser et foutre le zbeul <3