Alors que le Parisien titre sans rire : Cop21 : des Black Blocs sont déjà en France, ça peut être pas mal de rappeler aux journalistes consencieux Qui sont les Black Blocs ? Où sont les Black Blocs ? et accessoirement qu’il sagit d’une technique de manifestation et non d’un groupe politique particulier.
Mais bon, on est pas à un raccourci près chez les journalistes comme nous allons le voir.
« Au premier rang de ces persona non grata figurent les traditionnels activistes radicaux de la galaxie écologiste, altermondialiste et anarchiste, ainsi que les terroristes internationaux d’Al Qaïda ou du groupe terroriste État islamique. » ose écrire France Inter.
Le raccourci est ainsi fait : un activiste anti-capitaliste un peu véhément est une menace au même titre que les pires fascistes religieux du moment. L’ennemi intérieur, tout ça... Rien de bien nouveau sous le ciel gris de Paris.
La note continue en ces termes : « La défense de l’environnement se confond avec un discours anti-capitaliste et réunit une minorité déterminée. Il est indéniable que les renseignements lisent bien nos tracts et ont compris notre propos. Il n’y aura pas de changement écologique radical sans détruire le capitalisme, mais poursuivons : »La violence s’y déploie favorisant, ces dernières années, un professionnalisme militant qui s’exprime dans les logiques de harcèlement des forces de l’ordre et la multiplication d’un répertoire inventif de techniques d’insurrection. On a du mal à considérer qu’un activiste puisse être un professionnel puisque aucun d’entre eux n’a jamais perçu un quelconque salaire pour faire son devoir.
Au sujet du rétablissement des contrôles aux frontières du 13 novembre au 13 décembre 2015, RMC annonce : « comme a pu nous l’indiquer un policier hier soir, l’annonce de Bernard Cazeneuve »intervient trois semaines trop tard« . Ainsi, selon nos informations plusieurs groupes d’extrême-gauche sont déjà arrivés d’Allemagne, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de Belgique et même d’Australie et des Philippines pour l’événement. »
Ben voyons et pourquoi pas des iles Tonga ?
Enfin on en apprend un peu plus sur le dispositif policier et judiciaire mis en place.
A noter que la sécurité de la conférence elle même, au Bourget, sera assurée par les policiers des Nations-Unies. Ce pourrait être intéressant de connaitre leurs prérogatives en ce qui concerne le maintien de l’ordre même si il est très peu probable qu’on voit l’ombre d’un casque bleu.
Certaines sources parlent de 5000 policiers supplémentaires pour surveiller l’Ile-de-France et plus particulièrement la conférence autour de laquelle il faudra créer une « bulle ». D’autres parlent de la présence de nombreuses unités de Garde Mobile et de CRS (près de 5000 hommes) pour la manifestation du 29 novembre. A savoir que près de 50 000 policiers occupent d’ordinaire l’Ile-de-France. C’est donc entre 50 000 et 60 000 policiers et militaires qu’on peut s’attendre à trouver dans la région pendant la conférence sur le climat.
Une véritable petite armée !
Le tribunal de Bobigny se mobilise aussi !
Pas pour la COP21 mais pour la répression que l’État a d’ors et déjà anticipé.
« Effet d’aubaine, tous les casseurs du département ou d’ailleurs peuvent être tentés de venir se joindre aux manifestations » déclare Le bâtonnier Stéphane Campana à France Inter (c’est presque une invitation) et de poursuivre « on est bien conscient qu’il y a des médias qui viennent du monde entier pour filmer des émeutes, ensuite ils auront peut-être envie d’aller au tribunal pour voir ce qui se passe. On va essayer de donner la meilleure image que l’on peut de notre justice et de notre juridiction ».
Le tribunal de Bobigny c’est pas celui qui a relaxé les flics lors du procès Zyed et Bouna ?
