Vivre la mauvaise expérience d’une garde à vue, n’est jamais un moment très relaxant et bon pour notre moral.
D’autant plus si c’est pendant l’état d’urgence, que c’est la première manif de sa vie, qu’on a pas été préparé, qu’on a rien à se reprocher, bref autant de raisons qui font que ce moment peut laisser une trace.
C’est souvent ce qui reste invisible qui devient le plus violent. Que ce soit le stress, les angoisses, la peur, l’enfermement, je crois qu’il ne faut pas que cela reste un fardeau.
Nous sommes nombreux.ses à avoir déjà vécu des violences policières physiques et morales, à en savoir les conséquences, à les vivre au quotidien ou à avoir réussi à les dépasser.
Vous etes nombreux.ses à avoir besoin d’en parler et ça se voit pendant les AG par exemple. Je proposer donc à ceux qui ont été arrêté et en garde à vue ce dimanche dernier à se rassembler autour d’un cercle de parole et de création.
Je crois qu’il faut partager nos expériences. La création est un moyen d’échapper à cette peur qu’ils veulent nous imposer, à cette rage qui nous bouffe. Elle ne doit pas rester mollement au fond de nous, on doit la transformer.
Venez avec vos témoignages, vos idées, vos moyens.
Il y aura des personnes qui ont une expérience légale, des personnes de la Ligue des Droits de l’Homme, d’autres qui ont l’expérience de violences policières.
Vendredi 4 décembre, à 16h.
LEA, 10 rue Fournier à Clichy
M° Mairie de Clichy (ligne 13)