En septembre au Café Librairie Michèle Firk

Programme du café librairie Michèle Firk, espace autogéré d’organisation et de discussions politiques, installé à la la Parole Errante à Montreuil.

En septembre, on s’en va hors les murs à Ivry, et à la librairie on reçoit la revue Hors Jeu et le livre « Rencontres Radicales, pour des dialogues féministes décoloniaux ».

On vous donne aussi des nouvelles des suites de la Parole Errante en fin d’article !

Présentation d’Hors-jeu, collectif non-mixte de femmes à variables affinitaires et géographiques / Jeudi 20 septembre à 19h30

Rencontre avec le collectif Hors-je(u) pour présenter leur 2e numéro, consacré aux femmes et leurs rapports au travail.

Hors-je(u) est un collectif non-mixte de femmes à variables affinitaires et géographiques. Il a pour point d’ancrage le féminisme matérialiste. La création de la revue est née de la nécessité d’ouvrir un espace de paroles et de les visibiliser. Il se situe dans le prolongement de nombreuses expériences en non-mixité choisie : partage d’expériences, échange de savoirs, auto-examen gynécologique, émissions de radio féministes, groupe de lecture théorique. La revue regroupe des récits, des témoignages, des interviews et des illustrations collectés au fur et à mesure des collaborations.

Le premier numéro est sorti en septembre 2016.

Nous présentons actuellement le 2e numéro qui a pour principale thématique les femmes et leurs rapports au travail.

Le 1er numéro est téléchargeable sur infokiosques.net et disponible à la librairie.


Balade urbaine dans Ivry, avec Dérive « dans une »ville créative" en poche / Dimanche 23 septembre 12-19h à Ivry

Brunch, puis départ pour une balade urbaine dans Ivry suivie discussion autour du livre Dérive dans une "ville créative".

Viens (re)découvrir cette ville, ses projets les plus obsolètes qui se disent innovants, sa façon de se spécialiser qui la fait tant ressembler à d’autres, et puis ses recoins où l’on se sent bien !

Avec : des ivryen.nes, Didier Moineau auteur de "Dérive dans une "ville créative"" publié aux éditions du CMDE.

Nous profitons de la parution du livre "Dérive dans une "ville créative"" pour explorer Ivry avec son auteur, et en compagnie de la ressourcerie de la Pagaille et d’Ivryen.nes. Ce sera l’occasion de discuter l’histoire d’Ivry et celle de Grenoble ensuite, et pour toutes ces raisons le café librairie s’invite hors les murs.

À partir de 12h : Brunch à prix libre
14h : Départ pour une balade urbaine dans Ivry puis discussion autour du livre Dérive dans une ville créative
LIEU : La pagaille (ressourcerie) - 15, rue Ernest Renan 94200 Ivry sur seine

(ne venez pas à la librairie ce jour-là, tout se passe à Ivry !!)

Didier Moineau est un militant anarchiste grenoblois qui écrit pour divers journaux et fanzines. Dérive dans une « ville créative » est son premier livre.

« Depuis les années 1980, les pouvoirs publics prétendent régler les questions sociales par une intervention sur la ville. Aujourd’hui, la ville et l’urbanisme sont aussi de plus en plus mobilisés comme un levier de développement économique. Dans cet ouvrage, Didier Moineau nous emmène par l’écriture dans une grande promenade urbaine à travers la ville de Grenoble. Empruntant à la dérive situationniste, il utilise la métaphore de la marche pour déconstruire cette instrumentalisation de l’urbain à des fins de dépolitisation des enjeux sociaux et économiques.

C’est bien de Grenoble qu’il s’agit, ville exemplaire du développement technopolitain, passée de l’industrie aux technologies de pointe, des ouvriers aux ingénieurs et aux cadres. Mais les liens que cette déambulation permet de faire excèdent le seul cas de Grenoble et sont exemplaires des transformations sociales, économiques et politiques contemporaines. » Anne Clerval, extrait de la préface.

"Ici comme partout ailleurs dans la cuvette grenobloise, ça démolit, ça bétonne, pelleteuses et grues font partie intégrante du paysage. « La ville bouge et se transforme », « le chantier bat son plein » lit-on dans le journal municipal. Ainsi, rive gauche du Drac, les anciennes usines et ateliers sont peu à peu remplacés par des résidences de « standing », tristes cubes de béton qui se reproduisent de façon endémique.

L’un d’eux, en train de sortir de terre au moment où j’écris ces lignes, a été baptisé par un architecte facétieux Le Factory. Passé ouvrier, référence à l’art contemporain, franglais branchouille, le nom est effectivement cyniquement bien trouvé. On a même ajouté des toits dentelés, pour « faire usine »." (extrait du livre)


Discussion autour de « Rencontres radicales, pour des dialogues féministes décoloniaux »/ Samedi 29 septembre à 18h

Rencontre avec le collectif du livre, publié aux éditions cambourakis dans la collection Soricères

Samedi 29 septembre à 18h nous vous invitons à rencontrer le collectif éditorial du livre "rencontres radicales, pour des dialogues féministes décoloniaux".

Présentation

Le propos de ce livre est de faire connaître à un public francophone des rencontres radicales qui visent à trans/former la conscience de personnes engagées dans des situations de conflit et en quête de changements politiques majeurs. Un des objectifs de ce livre est de donner voix ensemble aux militant.e.s et aux théories et d’amener ainsi à reconsidérer une séparation allant trop souvent de soi entre les expériences et les savoirs. Le livre est composé de trois types de textes qui se font écho : ceux de l’école pour la paix entre arabes et juif.ve.s, des textes de bell hooks sur l’éducation à /par l’émancipation et enfin un texte écrit par les participant.e.s de groupes de rencontre en Nouvelle-Calédonie/Kanaky offrant un troisième point d’ancrage qui balise la circulation de textes et de modes de pensée traductibles en action. Ces textes et leurs lecteurs-trices qui engagent le dialogue offrent un répertoire de réflexion et d’action puissant et décapant au confluent du féminisme, de l’analyse de la colonialité et d’une radicalité revendiquée.

https://emancipaeda.hypotheses.org/3072

Altamimi, M., Dor, T., Guénif-Souilamas, N., Pascal Hebert.


À la Parole Errante comme ailleurs, continuons à réinventer des lieux

Ces dix dernières années, la Parole errante à Montreuil s’est affirmée comme un point de repère important en région parisienne, comme un lieu respirable.

En 2015, le collectif La Parole Errante Demain s’est constitué pour faire face à la menace de fermeture qui pèse sur ce lieu dont les murs appartiennent au Conseil Départemental (CD). Depuis nous cherchons à réinventer cet espace en nous appuyant à la fois sur son histoire et sur la diversité des usages qui y ont pris place (pièces de théâtre et projections, festivals, journées de solidarité et soirées de soutien, café librairie, ateliers et chantiers divers, cantines, assemblées de lutte…). Ce processus a porté ses fruits : de nouvelles activités se sont développées (création d’un centre social autogéré et d’une maison des écritures et des revues, installation du collectif audiovisuel Synaps) et d’absurdes projets de reprises et de normalisation du lieu ont été écartées.

En 2018, après 3 années de relatif silence et contraint de prendre en compte la réalité de ce qui se passe, s’invente et se constitue dans ce lieu, le CD a changé de stratégie et ré-amorcé un début de « dialogue » par la présence d’une médiatrice. En vue de signer un bail, l’association L’arbre à paroles a été créée, qui regroupe l’ensemble des réalités accueillies dans le lieu et d’autres qui pourraient s’y installer. En juin dernier, le CD a fait une première proposition de bail que nous avons dû refuser, parce qu’adressée à la structure La main 9-3.0 portée par cette médiatrice et non à L’arbre à paroles pourtant créée à cette fin ! Nous comptons bien obtenir du CD un bail assorti de conditions qui n’hypothèquent pas l’expérience en cours.

Bref nous continuons à défendre l’existence de ce lieu d’expérimentation auto-organisé, le moins marchand possible, avec les manières d’être et de faire, de fabriquer et de s’assembler qui y sont possibles. Car la vie du lieu, elle, continue plus que jamais. L’organisation, le calendrier, les espaces, les initiatives, tout se structure au fil des mois.

Les manières de participer et de soutenir le lieu sont multiples : s’inscrire à la lettre d’information, relayer les évènements, prendre part aux ateliers du centre social autogéré, passer au café librairie Michèle Firk, évidemment venir voir ce qui a lieu, participer aux chantiers travaux ou ménage, et pour finir, inévitablement, la question de l’argent ! D’économie précaire et sans salariés, plus que jamais, le lieu a besoin de trouver les moyens de son autonomie financière, n’hésitez pas à participer comme vous le pouvez ou voulez.

laparoleerrantedemain.org

contact : info(at)laparoleerrantedemain.org

Note

Le Café librairie Michèle Firk est ouvert du mercredi au samedi de 15h à 20h, par un collectif de bénévoles qui y discutent, s’y organisent, et invitent qui le souhaitent à prendre un café, participer, proposer des événements.. On est au 9 rue François Debergue à Montreuil, métro croix de Chavaux.
michelefirk.org

On est sur Facebook pour la librairie et la parole errante.

Localisation : Montreuil

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