C’est un cercueil aux couleurs de l’Europe qui brûle dans un canal parisien, mardi matin. Sur le dessus, le drapeau de l’UE dont les étoiles se sont transformées en barbelés. Des fleurs les recouvrent ensuite : des promesses humanistes de l’UE, il ne reste que le deuil.
Sur les côtés du cercueil, l’inscription « Frontex Murder Force » et « Darmanin complice » - car le Ministre de l’intérieur en France prépare une nouvelle loi immigration qui fragilise les libertés fondamentales des personnes migrantes (renforcement des contrôles et de l’encadrement de la procédure d’asile, instrumentalisation du droit de séjour, rétention administrative des mineurs…).
Après avoir accroché sur un pont une banderole (Frontières : 50.000 morts connues en 30 ans. Abolish Frontex) et d’autres fleurs, en hommage à toutes ces personnes disparues, le cercueil est mis à l’eau, comme un bateau. Il part en fumée sous la banderole et continue sa route emporté par le courant pendant un temps. Des passants peuvent l’observer pendant que des pochoirs sont réalisés autour du lieu de l’action (et plus tard ailleurs dans Paris) : Frontex tue, Frontex finance des dictatures, détruisons Frontex.