comme une figure de gymnatique qui nous sortirait d’un mauvais pas,
comme un blague à base de flics et de flaques,
comme le bruit de la pluie qui tombera sûrement mi-décembre...
Franchement, c’est pas la joie : l’extrême droite est presque au pouvoir, les flics sont de plus en plus racistes, Trump a été réélu, les aides sociales sont plus menacées que jamais, un génocide est en cours à Gaza et les derniers mouvements de révolte collectif commencent à dater... Au quotidien, on est de plus en plus nombreu·ses à devoir faire face à la police, à la justice ou à différentes institutions, qu’on soit contrôlé·e par les flics dans la rue, qu’on passe en procès pour des motifs absurdes ou qu’on se voit suspendre nos droits par la CAF. C’est parfois grave, parfois pas, certain·es vivent cette pression quotidiennement, d’autres la découvrent d’un jour à l’autre. Dans tous les cas, on se sent souvent seul·es et désarmé·es face à la grosse machine de la répression et du contrôle social.
Pourtant on sait que des trucs et astuces s’échangent et que des solidarités se contruisent. Des gens se rassemblent dans des collectifs pour faire appliquer le droit au logement ou le droit d’asile, pour obtenir de meilleurs conditions de travail ou pour payer les frais d’avocat·es des personnes isolé·es face à la justice. Et plus individuellement, chacun·e peut être amené·e à soutenir un·e membre de sa famille ou un·e voisin·e placé·es en garde-à-vue ou envoyé·es en taule.
Cette solidarité est souvent ce qui nous permet de faire face à la violence de l’État sans nous écrouler, en faisant tourner des noms d’avocats ou en gardant les enfants les jours d’une convocation au tribunal. Au milieu de toute cette merde, ces élans de solidarité sont particulièrement précieux ! Alors on voudrait prendre le temps de les renforcer.
On a donc décidé d’organiser trois jours de solidarité et de défense face à la police les 13,14 et 15 décembre aux Tanneries. Il y aura à la fois des permanences juridiques, avec des conseils d’avocat gratuits, des ateliers de transmission pour s’échanger des infos et apprendre à avoir de nouveaux réflexes face à un contrôle d’identité aléatoire ou à une réclamation de la CAF, des ateliers ludiques où on pourra s’entraîner ensemble à subir un interrogatoire de la police, des permanences informatiques pour apprendre à crypter nos communications afin d’être moins surveillé·es, des conférences pour s’informer sur les dernières techniques d’enquête judiciaires... On pourra aussi écrire à des personnes en prison, apprendre à soutenir émotionnellement ses proches dans des moments de galère, demander conseil à des syndicalistes si on se sent seul·e face à son patron. Ce sera aussi deux belles soirées pour danser toute la nuit en oubliant la police et en donnant de l’argent à la caisse de solidarité contre la répression.Retour ligne automatique
Flic Flac, on espère que ce sera un petit moment d’éclaircie dans le brouillard épais qui nous entoure, un moment où on se donnera de la force pour se défendre face aux institutions et où on se sentira ensemble et solidaires face à la violence d’État et à la précarité.