Macron, un ministre en carton
On la surnomme « loi Macron » du nom de ce ministre en carton, Emmanuel de son prénom, pur produit de commerce, il a été inspecteur des finances et banquier d’affaires avant de devenir le deuxième plus jeune ministre de cette République. Bien que jamais élu à aucune élection, il est nommé ministre de l’Économie de l’industrie et du numérique dans le gouvernement Valls 2 à l’age de 37 ans et quelques temps après, il propose ce pack de loi ultra-libérale visant à toujours plus libéraliser le travail, le transport et la santé, tout d’un coup et finalement ... sans vote !
Des cadeaux pour les entreprises que même la Droite dans ses projets les plus fous n’aurait pas oser rêver.
Un texte court de la CNT décrypte les mesures les plus importantes qu’imposerait cette loi : destruction du code du travail, mise à mort des prud’hommes, licenciement facilité pour les patrons et impunités en cas de litige avec les représentants syndicaux. C’est aussi une médecine du travail moins protectrice pour les travailleur-euses, des transports et des pans de la médecine (comme le don du sang) complètement libéralisés Et puis aussi le fameux travail de nuit et du dimanche facilité pour les boites, qui est fort détaillé dans une émission de Radio Libertaire et de la CNT-SO [1] :
Pour mieux comprendre on peut aussi regarder le documentaire « le projet Macron ou la volonté du pouvoir » (Documentaire, 1h05, de Camille Robert (DOC du réel). On y entend surtout Gérard Filoche (CGT et PS) et quelques autres militants de gauche et d’extrême gauche faire lumière sur ce projet du gouvernement. Un document tout de même très clair pour comprendre les enjeux du texte de loi.
Derrière son apparence de fourre-tout sans cohérence, ses 106 articles et leur millier d’amendements répondent en fait par anticipation aux exigences du TAFTA (traité commercial transatlantique) en cours de négociation.
Une mobilisation apathique
C’est donc cette semaine que le gouvernement Valls compilera les heures de débat parlementaire en un texte qui ne sera pas soumis au vote (le gouvernent utilise à nouveau le 49-3). Le passage au sénat, loin de contrer les volontés d’austérité initiales à renforcé encore plus les cadeaux fait au patronat [2].
Comme souvent les syndicats traditionnels ont imposé à la mobilisation contre la loi Macron leur agenda distendu et mou. Une journée de grève générale le 9 avril, puis plus rien jusqu’au 1er mai (journée fériée donc parfaitement inutile dans le cadre d’une lutte) et quelques interventions critiques sur des médias mainstream… Rien de nouveau sous le fade soleil de la lutte syndicale.
Par contre on peut se demander comme le GMCMS-OPTE&PDD pourquoi un texte de loi aussi violent pour les prolétaires ne fait pas d’émule comme l’avait fait par exemple avant lui le texte sur le CPE.
Lorsque M.Macron nous dit : « il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires » alors que 23,8 % d’entre eux sont au chômage [3] au dernière nouvelles, on peut se demander pourquoi il n’y a pas plus de jeunes français qui ont envie de foutre le feu !
Dans ce système moisi où les dirigeants imposent toujours plus de restrictions aux pauvres pour offrir toujours plus aux patrons, seule la lutte paie !
Contre l’austérité, feu au palais !