Compte rendu de l’Assemblée générale des lycéenNES du 20 novembre

L’AG s’est essentiellement basée sur l’info, la communication, la sensibilisation, et les lignes directives du mouvement indépendant. Nous avons aussi abordé le sujet des deux étudiantes expulsées vendredi 15 à Clermont-Ferrand. Nous avons également parlé de la marche du 7 décembre que nous rejoignons et de ce qu’elle implique comme conséquences médiatiques et pour la suite du mouvement.

Nous avons discuté des tracts, de communiqué de presse. Il a été convenue que le groupe communication se réunirait afin d’écrire un nouveau tract ciblé sur :

  • le parcours du mouvement (son commencement, les manifs, les cas symboliques, et l’évolution de notre implication, passant de révoltés à décider et sûrs de nos revendications, pourquoi on lutte, encore, même à si peu, mais tellement motivés, et réalistes en restant humains dans nos demandes)
  • les revendications (voir plus bas)
  • le moyen de nous contacter, et le moyen de lutter avec nous.
    Ce serait un tract informatif.

Un second tract pourrait éventuellement parler de la marche du 7 décembre, mais les signataires et organisateurs en ont déjà un, bien fait, et très complet.

Ensuite, il faut continuer à sensibiliser les lycéenNEs, mais, cela n’empêche qu’il faut que l’on puisse convaincre les facs et la population en général pour avoir un soutien, une compréhension de la part des gens. Donc, il faudrait qu’on tract, avec beaucoup de personnes, et en expliquant aussi aux gens qui s’intéressent.

On pourrait sensibiliser les étudiantEs grâce à la médiatisation potentielle des 2 étudiantes expulsées (la médiatisation ne se fera pas toute seule, c’est à nous de gérer, et aux étudiants déjà mobilisés)

Il s’agirait de faire un communiqué de presse, un bon communiqué relayé dans le plus de médias possible. Globalement, ça concerne et implique des gens motivés pour gratter le papier et en majorité la com.
Concernant la tractation, il y a un point de rendez vous le dimanche 24 : 14h30 rue du Maroc, Stalingrad, pour coller (légalement) et tracter, ainsi que pendant la « pré-manif » du 30, qui servira aussi à tracter !

A la fin de la manif du 7 il y aura un meeting, on aura le lieu plus tard.
Le 28, conférence de presse, à laquelle on est conviés grâce à notre participation à la Marche.
Elle pourrait nous permettre de nous donner du poids et de la crédibilité, tant que les porte parole élus temporairement s’expriment clairement, et de manière ultra carrée pour qu’on puisse retenir de nous notre motivation, notre légitimité et qu’on réentende parler de nous et de la suite des événements nous concernant. Il s’agit de parler de notre indépendance, de Khatchik (parce qu’en plus de ça il est bientôt à l’armée...), et de pourquoi on rejoint la marche, de pourquoi on continue à se mobiliser, malgré notre nombre décroissant, choisissant la qualité de nos interventions à la quantité de gens dans la rue, du fait que l’on avancera nos revendications par écrit, qu’une rencontre avec les députés est prévue, et qu’on sait que le combat sera long, mais qu’avec patience et réalisme, et appui, on peut le gagner. Expliquer qu’au nom de tous les points qui suivent, on doit le gagner.

Enfin, LE point essentiel : nos lignes directives :

  • Régularisation des sans-papiers en cours de formation jusqu’à la fin de leurs études.
  • Au nom du regroupement familial les parents sont obligés de rester en France. Ainsi, nous demandons la non expulsion des parents à la suite de la régularisation des enfants, que ceux-ci soient majeurs, mineurs, peu importe.
  • Nous rejoignons la marche du 7 car notre lutte est en lien évident avec celle de la marche contre le racisme et pour l’égalité. Lutter contre les expulsions c’est lutter contre le racisme. Les frontières n’existent as dans l’éducation.
  • Si l’école forme les immigrés, ils resteront en France dans l’activité professionnelle qui leur sera accessible ici. Il est évident que si certains sortent du lycée et se lancent dans la vie active, ils ne décideront pas par eux-mêmes de revenir dans leur pays d’origine. Si l’État forme les jeunes, les jeunes travailleront dans ce pays, donc pour ce pays.
  • En effet, les immigrés rapportent de l’argent à l’État donc les contre-arguments économiques sont irrecevables. (ils paient la TVA, leurs impôts). Ils complètent le manque de mains d’oeuvre dans les secteurs les plus délaissés des français, le nettoyage, la restauration, le service à la personne, la sécurité, le jardinage, le bâtiment... Ils font partie intégrante de l’économie du pays et l’État se doit de le reconnaître. Ne serait-il pas plus évident, ainsi de leur permettre une vie saine, sans la peur d’une OQTF, des inacceptables conditions de travail de la plupart, dues au fait qu’ils ne soient pas déclarés ?
    Ils rapporteraient d’ailleurs encore plus en étant régularisés.
    Ainsi, la logique serait de les régulariser pendant la formation directe des jeunes, pour qu’une fois qu’ils arrivent dans le secteur les professionnalisant, ils puissent bénéficier d’un statut égalitaire qu’un travailleur avec papier.
  • Hollande avait dit mettre la jeunesse au cœur de son quinquennat , l’article 26 de la DDHC cite « toute personne a droit à l’éducation », et les valeurs républicaines sont à citer. Les étrangers respectent la France, pourvoient à sa croissance si chère aux politiciens, et l’État en échange alors ?

Désolé du retard. Prochaine assemblée générale, samedi 23 novembre.

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Localisation : Les Lilas

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