Le gouvernement mise sur l’hypothèse d’une victoire par écrasement, foyer après foyer, de tout ce qui se dresse. Il entend verrouiller l’horizon comme il nasse un 1er Mai. Il pousse l’abus jusqu’à s’approprier ce mot « révolution » pour nommer sa gestion de l’apocalypse promise. Il s’agit de produire un effet d’étouffement, avec et sans gaz. De renvoyer à la barbarie, à l’anomalie, à la « violence », ce qui ne se soumettra pas, ce qui trace sa route, ce qui s’éprouve de rage.
Ce qui bouillonne en ce moment sous la surface du social est en excès sur toutes les rhétoriques - politiques, militantes, économiques ou syndicales. Toute révolution commence par la prise des rues, des lieux, de la parole. Par l’expérimentation de nouvelles manières, par l’exploration de ce qui déborde les frontières et pratique d’autres rythmes pour y retrouver le désir.
Dans le mouvement en cours, les lieux dits « culturels », eux qui sont censés donner à sentir d’autres horizons, sont restés curieusement en retrait. Un théâtre qui porte le nom d’un horizon possible, celui de la Commune, s’ouvre ce lundi soir, 30 avril à la veille d’un 1er Mai de manifestation, à la rencontre entre toutes les composantes du mouvement en cours, à la prise de parole de ceux qui n’en sont pas les professionnels.
Il s’agit de se dire la situation qui nous est faite, et comment nous allons la renverser. Comment nous allons ouvrir l’espace d’autres vies. Puisque le gouvernement lui-même, par sa volonté d’affrontement, nous met devant cette alternative : soit lui, soit nous.
A l’initiative d’une multiplicité d’individus et de collectifs qui œuvrent à la connexion des foyers de luttes en cours, le théâtre de La Commune ouvre ses portes vers cet appel :
Rencontrons-nous !
Appel à l’initiative de :
- Comité d’Initiative IDF
- Théâtre de l’échangeur
- Les Laboratoires d’Aubervilliers
- La Commune d’Aubervilliers - Centre Dramatique National