Chroniques de la justice de classe : jugés pour « séquestration »

Une même peine de 1.000 euros d’amende avec sursis a été requise mardi contre trois syndicalistes accusés devant le tribunal correctionnel de Paris d’avoir séquestré trois membres du directoire de la Caisse d’Epargne lors d’une grève en 2010.

Le 15 avril 2010, après trois jours d’un mouvement social qui a duré quatre semaines, une centaine de grévistes de la Caisse d’Epargne d’Ile-de-France avaient « retenu » pendant un peu moins de deux heures des membres du directoire dans l’un des sièges de l’entreprise à Paris, avait à l’époque expliqué la direction. Les dirigeants se sont désistés et ne sont pas [portés] parties civiles.

Source : le Figaro via l’AFP.

Alors que le MEDEF se sent pousser des ailes (propositions de supression de jours fériés, de dérogations à la durée légale du travail, au salaire minimum...), la criminalisation du mouvement social se poursuit, avec une certaine ironie : la séquestration (en prison) n’est-elle pas la première arme de l’État pour maintenir la paix sociale ? Quand on parle de monopole de la violence légitime...

Localisation : Paris

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