Cantine solidaire avec la résistance des prisonnier.es en Iran

| Cantine syrienne

Nous organisons une Cantine solidaire avec la résistance des prisonnier·e·s en Iran le dimanche 13 novembre 2022 de 12h à 17h à La Cantine Syrienne de Montreuil. Nous invitons toutes celles et ceux qui soutiennent les luttes d’émancipation en Iran, en France et partout à venir.

Ce repas sera l’occasion d’entendre les voix révolutionnaires des peuples en lutte en Iran. Malgré la répression féroce de la République Islamique, libres ou emprisonnées, en texte, en vidéo, dans les rues, en hymne, ces voix ne se taisent plus et clament :
زن زندگی آزادی صلحی و امید و شادی
Femme vie liberté / Paix espoir et joie
‎ما همه باهم هستیم نترسید نترسید
N’ayez pas peur N’ayez pas peur / Nous sommes tous•tes ensemble
‎ بترسید بترسید‎ما دیگه با هم هستیم
Ayez peur Ayez peur / Maintenant nous sommes ensemble

Votre participation sera l’occasion de les entendre et de soutenir concrètement la résistance. Le repas est à prix libre et une partie des recettes sera reversé aux prisonnier·e·s en Iran.

Nous vous attendons donc en nombre.

Dimanche 13 novembre de 12h à 17h
à l’espace AERI, 57 rue Etienne Marcel, Montreuil, métro 9 - Croix de Chavaux

Depuis le meurtre de Jina-Mahsa Amini il y a plus de six semaines, un soulèvement populaire, avant tout féministe et anti-autoritaire a vu jour en Iran. Jour et nuit et dans tout le pays, dans la rue, sur les toits, dans les cimetières, les lycées, les collèges, les universités, les prisons, les usines et les ateliers des raffineries ou les mines, dans les transports, dans les marchés et dans les quartiers commerçants, on improvise des rassemblements et des manifestations ou des grèves pour renverser la République islamique d’Iran.

Chaque jour, les autorités militaires et politiques décrètent la fin de révolte. La rue rappelle pourtant qu’il s’agit du début d’une révolution.

La physionomie des villes a changé : des graffitis rappellent la haine sans borne à l’égard des Bassidji et du Sepah Pasdaran ainsi que de toute forme d’oppression ; des femmes manifestent ensemble, avec ou sans voile (selon leur bon vouloir !) ; des lycéennes chantent et occupent la rue, le poing levé ; à l’occasion des enterrements et des commémorations, des milliers de manifestant.es en marche vers la tombe des défunt.es forment une marée humaine qui bloque la circulation, « les martyrs ne meurent pas » ; à l’échelle des quartiers, les habitant.es se retrouvent autour de grands feux ou derrière des barricades, occupent l’espace et crient ensemble la chute de la République islamique et affrontent à mains nues les forces de l’ordre surarmées.

La répression est bien sûr omniprésente et a plusieurs visages : du meurtre en pleine rue (plus de 300 personnes estimées à ce jour dont 40 adolescent.es) aux condamnations à de lourdes peines, en passant par les arrestations massives, les disparitions forcées, le kidnapping de cadavres (pour éviter que les sévices commis par les forces de l’ordre soient rendus publics ou pour éviter de nouveaux rassemblements).

Plusieurs milliers de contestataires ont été incarcérés. Malgré les violences barbares que la République islamique inflige, la colère continue à s’exprimer de l’autre côté des murs des prisons où se retrouvent des manifestant.es ordinaires anti-autoritaires et des militant.es féministes, syndicaux, écologistes, militant.es contre l’oppression ethnique et raciste, plus expérimenté.es.

La prison est et a toujours été un foyer important de résistance. La nuit du 15 octobre 2022, la prison d’Evin à Téhéran, un des symboles de la répression de la République Islamique (et du régime du Chah), a été incendiée par les forces de l’ordre, faisant ainsi écho à des pratiques anciennes des fondateurs de ce régime. Selon les sources officielles, 8 prisonniers ont trouvé la mort. Les témoignages d’autres prisonnier.es évoquent l’organisation d’une répression sanglante des détenu.es à l’intérieur de la prison. Quelques semaines auparavant, des émeutes avaient éclaté à la prison Lakan de Rasht et les forces de l’ordre avaient déjà tiré sur des prisonniers désarmés.

Depuis les geôles de la République islamique d’Iran, de nombreuses voix se font entendre : des militant.es dénoncent leurs conditions de détention, les pressions et tortures subies ; certain.es incarcérées avant la mobilisation, témoignent leur solidarité avec les manifestations actuelles, dont ils et elles ont planté les graines par des années de luttes ; d’autres enfin, se font entendre par la voix de leurs familles et détaillent les conditions de leurs arrestations, de détention, les tentatives de manipulation et d’écrasement de la moindre contestation à l’intérieur des prisons.

Pour faire entendre les voix des prisonnier.es de la République islamique carcérale, rejoignez la cantine solidaire dimanche 13 novembre 2022 à partir de 12h !

Pour que la lutte fasse tomber les murs des prisons iraniennes !

Pour que cesse la répression !

Pour les luttes d’émancipation en Iran et ailleurs !

Femme Vie Liberté !

Cantine solidaire avec la résistance des prisonnier.es en Iran
Cantine solidaire avec la résistance des prisonnier.es en Iran (Persan)
Localisation : Montreuil

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