Encore une mort trouble dans un commissariat à Arpajon (Essonne) cette fois. Un motard conduit au poste pour « excès de vitesse » n’en est jamais ressorti. Il se serait suicidé alors qu’il était seul dans une cellule. Problème pour les flics, ça ne colle pas selon plusieurs versions :
« Il y a de nombreuses incohérences dans ce dossier », pointe Me Tamalet, l’avocat de la famille.
Le médecin du Samu a ainsi évoqué dans son rapport « un étranglement avec un lacet » et non avec des chaussettes. « Lors de la restitution des effets personnels à la famille, il n’y avait qu’un seul lacet », ajoute l’avocat. Selon l’autopsie, le sillon le plus large au niveau du cou « ne dépassait pas 5 mm », une trace peu compatible avec des chaussettes de sport épaisses.
Les policiers sont revenus sur leur dépositions et ont évoqué une bagarre. Ils n’ont pas manqué de déposer plainte évidemment, comme ils le font à chaque fois.
Après les faits, les policiers qui avaient interpellé la victime ont porté plainte, expliquant avoir reçu des coups. Une bagarre a-t-elle pu tourner au drame ? « Tout est possible, mais c’est l’hypothèse la moins fiable », tempère Me Tamalet.
Et surtout, comment expliquer qu’un homme sans casier judiciaire, sans problème apparents ait pu se suicider pour un « simple » excès de vitesse ?
Zone d’ombre que l’IGPN, organisme si servile, ne va pas manquer de laisser dans l’ombre.
À noter tout de même qu’en 2015, les flics d’Arpajon avaient déjà été coupables de violences sur Raymond Gurême, un tzigane de 89 ans, ancien déporté.
Meilleure solution pour pas mourir dans un commissariat : ne pas se faire attraper. C’est visiblement notre seule chance...
Publié initialement sur Le Figaro