Appel du non-lieu dans la mort de Rémi Fraisse, compte-rendu

Le jeudi 10 octobre 2019 se tenait à Toulouse l’audience d’appel du non-lieu dans la mort de Rémi Fraisse. Compte rendu par le site Désarmons-les !
Rémi Fraisse avait été tué à Sivens dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014.
À Paris, de nombreux rassemblements eurent lieux en 2014 et pars la suite.

A 01h40, Rémi se trouvait près d’un groupe de quatre ou cinq personnes, à une quinzaine de mètres des gendarmes, quand plusieurs explosions ont retenti. Depuis les positions du peloton Charlie 1 constitué de 8 gendarmes, le maréchal des logis Jean-Christophe Jasmain venait de lancer une grenade OF F1 « offensive » en cloche par-dessus la clôture, qui devait exploser dans le dos de Rémi, lui sectionnant le haut de la colonne vertébrale et le tuant sur le coup.

Pour le détail des faits et les premières étapes de l’enquête, lire l’article complet de désarmons-les !

Le combat juridique débute en 2016 et se solde par un non-lieu le 8 janvier 2018. Il n’est pas nécessaire de préciser que dans les affaires similaires, les « personnes dépositaires de l’autorité publique » bénéficient presque systématiquement d’un non-lieu. Cette impunité permise par la justice n’est autre qu’une carte blanche aux violences et aux meurtres de la part des forces de l’ordre.

L’audience qui débute ce 10 octobre à 8h30 a pour but d’obtenir que le maréchal des logis Jean-Christophe Jasmain soit traduit en justice, et qu’il y ait un vrai procès.

En hommage à Rémi et en soutien à sa famille, environ une cinquantaine de personnes étaient réunies devant le tribunal de grande instance de Toulouse dès le matin.

À cette occasion, le préfet de Toulouse a déployé un dispositif policier impressionnant : plus d’une dizaine de camions sont garés dans la rue adjacente, six à huit policiers devant la porte du tribunal, et quelques patrouilles de deux à trois personnes au coin des rues, LBD en main. Ce dispositif est désormais déployé pour chaque rassemblement politique. Lors des discussions entre soutiens, plusieurs hypothèses sont évoquées : provoquer la peur des participant·e·s au rassemblement, ou susciter chez les passants un sentiment d’insécurité au contact de ce même rassemblement. Dans tous les cas, ne pas rendre possible l’adhésion. En ce jour, leur présence est ressentie par les proches comme une provocation, voire une insulte.

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