Alors que les policiers tentaient de mettre fin aux violences dans la nuit de lundi à mardi, plusieurs individus s’en seraient violemment pris au commissariat des Ulis. Tarik Malki n’avait rien à voir avec ces événements, nous avons grandi aux Ulis, nous aimons notre ville et nous ne pouvons accepter de la voir sombrer dans le chaos.
On peut se demander quels étaient les motivations de ces policiers et sur quels critères ils décidèrent de tirer sur Tarik, un jeune sans histoires originaire du quartier des Amonts. Aujourd’hui, il est défiguré et il risque d’être inculpé pour violences mais les témoignages démontrent son innocence.
Tarik sortait de la prière, à la faveur de la « nuit du destin ». Il est parti de la mosquée avec deux amis pour se rendre dans un salon de thé exceptionnellement ouvert la nuit pendant le ramadan.
Les policiers ont fait usage d’armes qui tirent des projectiles, les consignes d’utilisation policière interdisent de viser la tête. Tarik Malki a reçu une balle en plein visage à moins de 10 mètres. Nous enquêtons encore sur la nature du projectile car les blessures infligées sont atroces.
Les policiers connaissaient ses directives mais ils ne les ont pas respectées, ces atteintes se généralisent dans notre pays depuis plusieurs années.
Une enquête judiciaire est en cours et l’IGS a été saisie, mais déjà la police nous montre son corporatisme et sa perfidie. Après être sortie de l’hôpital Tarik c’est rendu au commissariat avec son frère pour porter plainte et il s’est retrouvé en garde à vue !
(...)
Face à la répression sécuritaire et au déferlement de violences policières qui restent impunies, nous avons besoin d’unir nos forces. Nous devons les dénoncer et nous y opposer par l’organisation collective.
Une marche est organisée samedi 18 Juillet, à 14h30, de la place de la mairie au centre commercial Ulis ville. Cette marche lente et pacifique nous rassemblera autour de Tarik Malki et sa famille.
(...)
Nos exigences :
- L’abandon des charges contre Tarik Malki,
- La reconnaissance du statut de victime pour Tarik Malki et sa famille,
- La condamnation des policiers concernés, pour blessure volontaire ayant entrainé une défiguration permanente.
Source : Quartiers Libres