Dans la lignée du 8 mars alternatif de Belleville, nous étions nombreuses et nombreux à la première AG d’organisation ! Nous avons décidé d’organiser une marche de nuit le 8 mars ! Il y a encore tout à faire, de la place pour chacunE, toutes les bonne volontés, idées et coups de main sont bienvenus !
Venez pour s’organiser ensemble pour un 8 mars explosif et inclusif !
Cette AG sera mixte mais la priorité de parole sera assurée par et pour les femmes et minorités de genre. Tout propos agressif et excluant à l’égard de touTEs ou certainEs donnera lieu à une exclusion de l’AG.
Nos corps, nos identités et nos histoires nous appartiennent. Ils n’appartiennent ni aux hommes cis, ni à l’État. Nous ne leur laisserons pas. Pour nous touTEs, cette manifestation est l’occasion d’investir la rue afin de faire entendre nos voix, rendre visibles nos luttes, nos colères et nos revendications.
Contrôle policier, contrôle judiciaire, contrôle médical, contrôle politique, contrôle économique, contrôle social, contrôle moral, contrôle sexuel, contrôle genré, contrôle au faciès, contrôle incessant des femmes, des minorités de genre et de leurs corps. A l’image de nos vies, nos corps sont devenus des champs de bataille.
Cette année encore, la police a violé et tué. Nous voulons témoigner notre soutien à Théo, à toutes les autres victimes de crimes policiers, comme Adama et leurs famille. Une pénétration forcée « sans intention de violer » est un viol, perpétrée par une matraque ou non, sur une femme cis ou non. Le racisme institutionnel tue, viole, agresse. Si la justice ne reconnaît pas ce crime, nous sommes touTES concernés : femmes cis, minorités de genre, minorités raciales dans les commissariats.. Nous réaffirmons que le féminisme n’est soluble ni dans le racisme ni dans la droitisation généralisée ni dans les stratégies politiciennes. Avec tant de violences nous devons être solidaires !
Entre 2010 et 2015 le nombre de viols en France a augmenté de 18 %. Chaque jour, cela représenterait en moyenne un viol toutes les quarante minutes. Tous les 3 jours une femme meurt sur les coups de son conjoint, sans parler de toutes ces femmes battues mais toujours vivantes que nous n’entendons et ne voyons pas.
Nous ne céderons pas face à ce féminicide.
En nous privant de libertés et de notre autonomie, notamment économique, les hommes cis et l’État ont fait de nous des guerrières. Nous ne nous battons pas par romantisme mais pour vivre. Nous ne nous battons pas avec des armes de guerre mais chaque jour porte son lot d’obstacles à franchir. Chacune d’entre nous a développé ses propres stratégies et ses propres armes, seule ou collectivement. Ce combat est quotidien, ce combat est familier : ce combat est notre force. Nous le menons parce que ce sont nos vies qui sont en jeu. Pour les femmes et minorités de genre, vivre, c’est combattre, et nous avons décidé de vivre.
Pour la dignité de chacunE et pour la justice pour toutes et tous.
Pour que soient respectés aujourd’hui et toujours : nos choix, nos désirs, nos besoins.
Venez nombreux-ses !