3e confinement : Ne payons plus les pots cassés

L’an dernier, en cette période de printemps confiné et durement réprimé, je participais à l’écriture collective d’un texte d’appel à la sortie du capitalisme, à s’organiser, se fédérer etc. (...) Un an plus tard, on en est déjà au 3e confinement en fRance

L’an dernier, en cette période de printemps confiné et durement réprimé, je participais à l’écriture collective d’un texte d’appel à la sortie du capitalisme, à s’organiser, se fédérer etc. On fustigeait le système libéral, le monde industriel, la destruction de la nature et la mondialisation, éminemment responsables de l’apparition et de la propagation du virus [1]… tout en écoutant « Urgences musicales » d’un collectif de rappeurs [2].

Un an plus tard, on en est déjà au 3e confinement en fRance. La situation est catastrophique pour nombre d’entre nous, aussi bien d’un point de vue économique, matériel, psychologique, affectif… Le personnel soignant est en PLS. Les enfants, parents, enseignant.e.s galèrent avec les mesures improbables de l’Éducation nationale et le peu de moyens, les violences conjugales augmentent, les psys sont débordé.e.s, etc. Le gouvernement se permet de passer des lois racistes et liberticides à gerber (loi contre les séparatismes et loi sécurité globale), brandissant l’islam comme épouvantail politique ! Des squats et des ZAD sont expulsés. Militer est devenu presque impossible. La répression continue son travail de sape tandis que nous ne pouvons même pas organiser de soirées de soutien et faire la fête pour prendre un moment de répit dans cette lutte en absurdie. Grosse pensée aux inculpé.e.s du 8 décembre, en détention provisoire depuis 3 mois [3]. Grosse pensée à celleux en procès dans le cadre de la lutte contre un projet de surf park [4] et à toutes celles et tous ceux qui subissent la répression de plein fouet...

Bien sûr, ce n’est pas au peuple de payer pour les conséquences d’un système promu par une poignée de personnes qui se gavent et passent outre les mesures qu’elles imposent à la population (dîners clandestins, etc.) [5] !!

A l’évidence, nous n’allons pas pouvoir tenir comme ça éternellement !

Alors, arrangeons-nous avec les mesures de confinement et de couvre-feu. Faisons preuve d’imagination pour trouver des astuces et échapper à la verbalisation. Soyons solidaires avec les plus démuni.e.s, les personnes sans papiers. Continuons de nous exprimer, de nous retrouver, de nous organiser et d’occuper l’espace (banderoles aux fenêtres par ex...). Internet ne remplacera jamais la « vraie vie » ! Et puisque le virus n’est pas un complot mais une menace bien réelle, surtout pour les plus fragiles d’entre nous, appliquons la RDR (réduction des risques) en se renseignant et en se responsabilisant. [6]

Tenez bon, ne lâchez rien, prenez bien soin de vous et de celles et ceux autour de vous !

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