Composé de projections, d’ateliers jardinage, de discussions, de chantiers, d’espaces de partage de ressources, l’ensemble du programme est traversé par les préoccupations écologiques actuelles (urgence climatique, production locale, préservation de la biodiversité, inégalités environnementales, lutte contre les gaspillages, cadre de vie et pratiques de soin,…), telles qu’elles peuvent se décliner dans les contextes des quartiers populaires.
Destinée à tous les publics, initiés ou profanes, militant.e.s ou curieux.ses, en famille ou entre ami.e.s, en solo ou en collectif, cette initiative, conviviale et politique, a pour objectif de contribuer à la diffusion d’une écologie au plus près des réalités et des nécessités des zones hyper urbanisées. Avec ses nombreux.ses invité.e.s, engagé.e.s sur ce terrain en Île de France et ailleurs, le festival Plein Champ espère, le temps d’un week-end, faire converger différentes expériences et créer des liens entre des dynamiques locales qui peinent à se rencontrer, faute de temps et d’espaces communs.
Les collectifs invités et l’ensemble des participant.e.s pourront notamment échanger dans le cadre de tables rondes consacrées à des thématiques telles que « La terre et les luttes locales », « L’urgence climatique et les quartiers populaires », ou encore « Manger et produire sain en banlieue ». Le festival ouvre également différents cadres dédiés aux partages d’expériences et à l’émergence de perspectives, à l’image des discussions autour des questions de « l’autonomie semencière dans nos territoires » ou du « jardinage comme pratique de soin ».
Une programmation cinéma riche et dense, avec pas moins de 7 séances au programme, permettra d’aborder les principaux enjeux environnementaux, comme par exemple le film de Florence Lazar, Tu crois que la terre est chose morte, qui explore de façon précise des lieux de résistance à la crise écologique en Martinique, et le très beau documentaire de Nicolas Himbert Wild Plants, qui dresse les portraits de ces personnes retournant à la terre, « pour créer de nouvelles façons d’être au monde. » Outre les 7 séances prévues en journée et le soir, un espace de projection continue diffusera également une dizaine de films courts.
Par le biais du cinéma, d’ateliers pratiques, de temps d’échange et de réflexion, le festival Plein Champ ouvre des espaces pour tenter d’en savoir un peu plus sur comment transformer nos villes et nos existences collectives vers des horizons plus sains, et vers une écologie sociale et émancipatrice qui puisse véritablement permettre de mieux vivre et respirer dans nos quartiers. Comme un clin d’oeil à l’esprit général du festival, le week-end se clôturera avec la vélo-projection d’un film racontant l’expérience collective du jardin partagé de Villetaneuse.
Les organisateur.rice.s du Festival Plein Champ 2020