Le BAAM et des Collectifs réunis pour la protection des mineurs isolés vous invitent à une classe en plein air sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.

Lorsqu’ils arrivent à Paris, les mineurs étrangers non-accompagnés sont censés être pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE), qui dépend du département 75. Mais en réalité plus de 90% d’entre eux sont refusés au prétexte qu’ils ne peuvent pas prouver leur minorité au DEMIE [1] (lui aussi dépendant des autorités parisiennes).
À 14 ou 16 ans, des centaines de mineurs étrangers sont donc “déclarés majeurs”, ballottés d’hôtel en hôtel ou carrément laissés à la rue. Tous leurs droits sont bafoués, y compris celui d’aller à l’école. Sans l’aide d’associations et de collectifs débordés, ils seraient des enfants des rues, tout simplement. En attendant qu’un juge reconnaisse leur minorité, ils vivent de longs mois d’ennui, gâchant un temps précieux pour leur édification personnelle et leur intégration en France, sans compter les dangers qui les guettent en l’absence de toute protection.
En refusant de scolariser et de mettre à l’abri ces mineurs, la ville et le département de Paris (dont dépendent l’[ASE| Aide Sociale à l’Enfance], le DEMIE et le [SEMNA| Secteur Éducatif Mineur Non Accompagné]) ainsi que le ministère de l’Éducation nationale violent délibérément la Convention internationale des droits de l’enfant et l’ordonnance de 1945 relative à la protection des mineurs.
