histoire des luttes

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Marx et la théorie de l’Histoire - Communes et colonialisme

D’abord fervent partisan de l’expansion du capitalisme qui devait être le prélude à la constitution d’une classe révolutionnaire mondiale, Marx a évolué vers des positions moins tranchées à la fin de sa vie, pour finir par formuler une critique acerbe de la destruction systématique des rapports sociaux précapitalistes par les puissances coloniales. Ce basculement est le fruit d’un long cheminement théorique et d’une attention toute particulière portée aux sociétés dites primitives. La relecture des notes que nous a laissées Marx revêt des enjeux politiques actuels, puisqu’elles posent la question de la possibilité concrète de la révolution en l’absence d’un prolétariat majoritaire et unifié. Pendant toute l’époque du mouvement ouvrier, la vision téléologique et eurocentrée de l’Histoire a prédominé et affirmait que la révolution ne pourrait venir que des centres capitalistes occidentaux en raison de la concentration industrielle qu’ils abritaient. Aujourd’hui, il est flagrant que ce n’est pas (plus) le cas, et que les soulèvements d’ampleur ont davantage lieu dans les Suds.

Infos locales

Vive la Commune, Aux chiottes toutes les religions.

Samedi 29 mai, on est allés à la manif de « commémorations » des 150 ans de la fin de la Semaine Sanglante et ses 15 000 morts. Des cathos intégristes du diocèse de Paris, avec l'aval de la préfecture de police donc, ont organisé pour cette occasion, une procession qui passe en plein Ménilmontant, en mémoire des quelques dizaines d'otages (religieux et gendarmes) exécutés par les communards rue Haxo. Ce n'est malheureusement pas une plaisanterie.

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