Sans grande surprise, le juge a refusé sa demande. Alors que les arguments du parquet se limitaient à sa présence à des manifestations ultérieures aux faits et sa possible fuite avant le procès, le juge a suivi sans sourciller, expliquant que le copain ne s’était pas exprimé sur le fond de l’affaire et qu’il risquait de ne pas se présenter au procès. Tout ceci justifiant sa mise à disposition de la justice, c’est à dire, la prison.
Au détour d’un des monologues du juge, on a appris que le 27 juin se tiendra une audience qui fixera la date du procès, ce qui d’après lui laissait présager un procès sur plusieurs jours à la rentrée.
Au moment de l’énoncé du verdict, et alors que le juge désirait nous expliquer qu’il fallait rester calme, la quarantaine de personnes présentes dans et hors la salle ont exprimé leur colère et des slogans ont retenti. Au bout de quelques dizaines de secondes, la bleusaille se faisant pressante, nous avons quitté la salle et nous nous sommes dirigé-es vers la sortie du tribunal aux cris de « liberté » et « tout le monde deteste la justice », sous l’oeil bienveillant des nombreux-ses justiciables présent-e-s et celui anxieux des gendarmes defendant juges, procs, et touristes...
Ne laissons pas justice se faire en silence !
Solidarité contre la justice et la police !
Liberté pour toutes et tous !