Les buros de la CFDT n’en ont pas fini de trahir... Après l’ANI [1] signé en grande pompe, les intimidations contre des grévistes isolés gare d’Austerlitz, des poursuites lancées contre des travailleurs, le syndicat jaune continue sa route, passant d’un syndicat cogestionnaire à un simple syndicat "maison", au service du patronat.
Ainsi, une grève dure qui touche l’hôpital Paul Giraud à Villejuif depuis le lundi 2 juin. Celle-ci se couple d’une occupation et d’une large détermination des employé à obtenir gain de cause.
La principale section animatrice de la grève était une section CFDT (ça existe encore, eh oui). Utilisons bien le passé car, ô surprise, ce matin, une lettre est arrivée [2] à l’union locale de l’hôpital.
« Nous avons reçu une lettre du bureau départemental samedi, indique Stéphane Guillou, jusqu’alors secrétaire de la section. Il exige notre retrait de la bataille actuelle et nous ordonne de négocier avec la direction du groupe hospitalier.
Hors de question ! Ils n’ont aucune idée de ce que nous vivons ici. »
Du coup paf, ni une, ni deux, la totalité des employés syndiqués rendent leur carte ! Bien fait ! Ça fait quand même une quarantaine de personnes en moins à la CFDT.
Espérons que sans ce boulet qu’est le syndicalisme type CFT qu’est en train de se construire dans le clan Berger [3], les travailleurs auront enfin des armes pour lutter contre les patrons.
Lu sur Le parisien