Après la manifestation du jeudi 26 mai, une jeune femme trans, Kara, a été brutalement interpellée à quelques rues de la place de la Nation. Placée en garde à vue, elle a ensuite été conduite au palais de justice et mise en examen dans l’affaire de la voiture de police brûlée lors de la manifestation du 18 mai. Un communiqué du parquet, repris dans la presse, nous apprend qu’elle est accusée d’avoir jeté un poteau sur le pare-brise de la voiture.
Le 29 mai, le juge des libertés et de la détention incarcère Kara pour quatre jours, le temps pour celle-ci de préparer sa défense. Repassée jeudi 2 juin devant le JLD (juge des libertés et de la détention), Kara a été placée en détention provisoire.
Kara est de nationalité américaine. Elle a été présentée comme « un américain » par la presse et le parquet mais elle est trans et sa détention doit être adaptée à son cas. Elle doit aussi pouvoir avoir accès à son traitement hormonal.
Un article du parisien du jeudi 2 juin affirme que Kara a été repérée sur des « caméras de vidéo surveillance » grâce à sa « silhouette fine, bien particulière ». Comment peut-on prétendre identifier une personne masquée sur la base d’une simple « silhouette » ? Comme pour les autres personnes mises en examen dans cette affaire, ce sont des éléments particulièrement ténus qui conduisent des manifestants et des manifestantes à se retrouver en détention provisoire.
La répression s’adresse à toutes les personnes impliquées dans le mouvement social. La solidarité envers les personnes interpellées et mises en cause doit être totale.