Réunion publique le 10 novembre pour renforcer la lutte contre le Service national universel

Meeting à la Bourse du travail mercredi 10 novembre, 18h30, sur le service militaire déguisé, qui n’a d’ailleurs jamais été aboli : le SNU, que le gouvernement cherche à imposer à toustes les jeunes de 16-18 ans en 2023, doit être combattu !

Le SNU, c’est quoi ?

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : 6 milliards €/an, selon un rapport sénatorial de 2017. Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.

Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !

Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

  • Liste des signataires de cet appel unitaire lancée par le Collectif Non au SNU, voir sur le site de Solidaires
  • Pour rejoindre le collectif : liste mail nonsnu@lists.riseup.net
  • Réunion publique, le 10 novembre de 18h30 à 21h : Bourse du travail de Paris, 3 rue du château d’eau (métro République), salle Eugène Varlin
Emission Les Amis d’Orwell (Radio Libertaire), 5/11/21
Émission sur le « Service national universel », un service militaire déguisé. En 1995, le président Chirac n’a fait que le suspendre... Nuance !...
Créé par Macron en 2019, le SNU doit devenir obligatoire en 2023 en remplaçant l’actuelle « Journée défense et citoyenneté » (JDC*), sorte de rite de passage obligé pour tout-e jeune de moins de 18 ans (à la fois recensement civil et initiation à la défense nationale).
Avec Jean-Marc Schiappa (Fédération de la libre pensée) et Bernard Baissat (Union pacifiste), membres du collectif Non au SNU
  • * A propos de la Journée défense citoyenneté (JDC), n’importe qui peut faire acte d’objection de conscience : le service militaire n’ayant pas été aboli, sans faire cet acte d’objection on pourra se faire mobiliser en cas de conflit armé ! Cf cet article de la revue Silence. Le SNU n’y échappera pas lorsqu’il sera obligatoire, contrairement à ce que le pouvoir cherche à nous faire croire.
Localisation : Paris

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