Le mouvement social est de retour avec le printemps, nous ne pouvons que nous en réjouir ! Éducation, SNCF, retraites, poste, exilé.e.s, prisons, ZADs, secteurs privés, santé, et ailleurs encore, l’État cherche à détruire nos acquis, mais les réactions sont nombreuses !
Depuis de nombreuses années, les mouvements sociaux échouent les uns après les autres et les différentes pratiques militantes plus ou moins récentes ne semblent malheureusement que très peu se renouveler. Les manifestations syndicales ou partisanes, qui pourtant peuvent rassembler beaucoup de monde ne suffisent pas à faire plier les Gouvernements successifs. Le cortège de tête qui avait su surprendre en 2016 n’est aujourd’hui plus qu’un évènement attendu de tou.te.s, où beaucoup des agissements sont prévisibles, chacun.e jouant son rôle, manifestant.e comme flic. Le premier mai nous a encore démontré à quel point la répression policière et judiciaire est violente. Bien que nous ne remettions pas en cause ces modes d’actions, diversifions les !
Les mouvements sociaux de ces dernières années sont parisianno-centrés, toutes les manifestations ont lieues dans les grandes villes. La tant voulue jonction avec les quartiers populaires - qui d’ailleurs fait si peur à notre État - n’a jamais eu lieue. Assa Traoré, soeur d’Adama Traoré, tué par la police le 19 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise (quatre de ses frères sont depuis incarcérés), est venue à plusieurs reprises à Tolbiac discuter avec les étudiant.e.s et pour appeler à un rassemblement. Les parisien.ne.s et autres habitant.e.s de la petite couronne ont été très peu à faire le déplacement. La répression que nous vivons en manifestation, c’est celle que vivent les habitant.e.s des quartiers populaires quotidiennement. Nous ne pouvons prétendre vouloir agir contre la répression policière sans leur apporter notre soutien.
Ce parisianno-centrisme nous éloigne bien trop souvent des mobilisations locales, avec lesquelles il faut nous reconnecter.
Nous lançons un appel à organiser une soirée d’actions locales contre la politique de Macron et son monde le vendredi 25 mai ! Organisons différentes actions simultanées ce soir là !
Nous avons bien conscience que nous diviser nous rend plus faibles mais cela vaut aussi pour les flics. Les expériences récentes de manifestations sauvages en petit nombre nous ont parfois montrées que nous pouvions plus facilement les déborder, les surprendre, que lorsque nous sommes là où ils souhaitent que nous allions, là où nous sommes attendu.e.s.
Surgissons partout ! Faisons de ce 25 mai au soir un cauchemar festif !
Tandis que la « trêve » à la ZAD prend fin le 14 mai, à Montreuil ce sont les murs à pêches, lieu emblématique, qui sont menacés. Dans le même temps, les flics qui avaient tirés au flashball sur des manifestant.e.s en 2009, et blessés six d’entre elleux, dont un qui a perdu un oeil, passent en appel les 16, 17 et 18 mai. Les Rroms installé.e.s à Montreuil enchaînent les expulsions alors que le Collectif de Sans Papiers Baras, qui occupe actuellement un bâtiment vide aux Lilas est à nouveau menacé d’expulsion.
Nous avons bien d’autres raisons de nous insurger contre les politiques locales et nationales !
À Montreuil, nous nous rassemblerons à 19h sur la place de la mairie pour un banquet (amenez à manger et à boire !), avant de nous promener dans les rues.
Au-delà d’une invitation à nous rejoindre, c’est une invitation à vous organiser localement et faire de ce 25 mai au soir un cauchemar festif !
