La plupart sont des familles ; il y a 60 enfants et 3 femmes enceintes, qui n’ont pas vu de médecin depuis plusieurs mois. Ils n’ont pas de tentes, pas d’accès à des sanitaires.
L’association Revivre est présente depuis plusieurs semaines sur les lieux pour parler avec les personnes et apporter le maximum de soutien au niveau matériel et également juridique — mais il faut garder à l’esprit qu’illes ont assez peu de moyens notamment sur le plan financier. La Mosquée de Saint-Ouen et le secours islamique apportent les vivres et ont assuré l’hébergement des plus fragiles.
La mairie de la ville, elle, fait la sourde oreille. Elle ne veut pas mettre de gymnase à disposition pendant les vacances scolaires, et finance les nuits d’hôtel au compte-gouttes. Depuis le 23 avril, elle a cadenassé le parc : les syrien-nes n’ont plus de lieu où se rassembler.
Cependant, aux dernières nouvelles (23 avril à 14h) la préfecture, grâce à la pression exercée par les différentes personnes mobilisées, a accepté de prendre le relai sur l’hébergement. Un guichet spécifique aux réfugiés syriens va aussi être mis en place à la préfecture.
Les enfants et les plus fragiles, qui ont été victimes des armes en Syrie, devraient pouvoir être hospitalisés.
Mais rien n’est jamais sûr avec les autorités, c’est pourquoi la mobilisation doit continuer.
En attendant que leur demande de statut OFPRA (statut de réfugié) soit traitée, c’est-à-dire pas avant au moins une semaine, les familles n’ont pas de protection.
Les familles syriennes et l’association Revivre ont besoin de notre soutien et notre solidarité à toutes et tous, et notamment que des personnes se déplacent pour faire pression sur la municipalité.