Pourquoi cette caisse de soutien ?

Un camarade, militant libertaire et antifasciste – que nous appellerons L. pour plus de commodité –, vient d’être mis en examen pour diffamation, suite à une plainte relative à un article publié sur un blog.

Cette plainte émane d’une figure de l’extrême-droite – gérant et possédant plusieurs sociétés – qui, se sentant blessée par des affirmations reprises pourtant d’autres médias mainstream, a choisi de s’attaquer à ce petit blog.

Que notre camarade soit ou non l’auteur du billet incriminé n’est pas le problème. Le problème est qu’il n’est pas, lui, chef d’entreprise mais travailleur précaire. Et la justice étant ce qu’elle est, il est inenvisageable qu’il se défende seul. C’est donc naturellement qu’il s’est tourné vers un avocat.

Mais un avocat a des honoraires. Et sachant que les revenus cumulés de L. et sa compagne s’élèvent mensuellement à quelques euros de plus que le plafond maximal de 1750 € à ne pas dépasser, il ne peut bénéficier de l’aide juridictionnelle.

A quoi s’ajoutent les allers-retours en train entre sa ville et Paris pour se rendre aux diverses convocations et rencontrer son avocat pour travailler sur le dossier.

Ce sont donc, dans un premier temps, plus de 2000 € que L. va devoir trouver pour simplement pouvoir se défendre, quand son salaire mensuel oscille entre 600 et 1000 €.

De la même façon que le gouvernement essaie de tuer le militantisme en assignant en justice et pour l’exemple des individus pris au hasard, l’extrême-droite a choisi ici de nous attaquer sur un terrain où elle ne risque rien : celui de l’argent et de la justice. Elle a beau nous traiter à loisir de bobos gauchistes (sic), elle sait bien que nous ne sommes pas, pour la plupart, issus ou membres d’une quelconque bourgeoisie.

Mais face au pouvoir de l’argent, nous avons celui de la solidarité ! C’est pourquoi nous mettons en place cette caisse de soutien, afin que L. puisse se défendre et tenir tête.

Chaque geste, aussi minime soit-il, pèsera dans la balance. Des amis-es et soutiens de L.

(nous restons volontairement évasifs pour le moment sur les faits et les identités des personnes, et vous tiendrons bien évidemment au courant de comment les choses évolueront.)

Pour le moment, les soutiens ne peuvent se faire que par internet en se rendant sur cette PAGE.

Nous réfléchissons à comment récupérer d’éventuelles participations en chèque ou liquide.

Merci.