Soirée de soutien au collectif Stop mines 03 et aux luttes contre l’extractivisme minier en France et ailleurs

[ Vendredi 18/10 - 18h à 22h30 - Maison Ouverte, 17 rue hoche, Montreuil ]
Les guerres pour les métaux et l’ouverture de mines se multiplient dans le monde au prétexte de la transition écologique et des technologies dites vertes. Le collectif Stop Mines 03 se mobilise dans le département de l’Allier contre le projet d’ouverture d’une des plus grandes mines de lithium d’Europe sur la commune d’Échassières, par la multinationale minière Imerys.

Entre le green-washing le plus éhonté, des pratiques industrielles les plus colonisatrices et du techno-capitalisme le plus destructeur, l’extractivisme oppose un système prédateur et délétère aux enjeux colossaux d’une vie soutenable sur Terre.

À Echassières (Allier - 03), la multinationale minière Imerys est sur le point d’ouvrir une des plus grandes mines de lithium d’Europe, avec le soutien de l’État et de l’Union Européenne.

Avec un investissement estimé à 1 milliard d’euros pour la phase de construction, la multinationale Imerys entend extraire chaque année quelque 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium pour pouvoir équiper les batteries de 700 000 véhicules électriques par an.
Le projet devrait débuter à partir de 2027 : il est prévu de creuser des galeries d’extraction à plus de 400 mètres sous terre et 30 hectares d’usine. De bâtir sur 15 hectares une « station de chargement du minerai », destinés à assécher le minerai pour le transporter ensuite par rail. Un site métallurgique de 30 hectares pour transformer le concentré de lithium en hydroxyde de lithium de qualité batterie. Enfin, des infrastructures de stockage pour deux millions de tonnes de déchets miniers par an, un réseau de canalisations souterraines, une ligne haute tension de 63 000 volts et un poste électrique.

Sur place les collectifs locaux "Préservons la Forêt des Colettes" et "Stop Mines 03" s’organisent et luttent face à la puissance de communication d’une entreprise qui fait miroiter aux communes alentours le retour d’une prospérité pour le département, soutenue par l’État qui vient de reconnaître au projet le statut « d’intérêt national majeur », alors même que les échanges organisés par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) sont encore en cours. Le média d’investigation Disclose a révélé un rapport délibérement dissimulé par la sous-préfecture de l’Allier, faisant état des dégâts environnementaux causés dans le secteur par l’ancienne activité minière : on est en droit de s’interroger sur la nature et la réalité de la transition écologique envisagée par l’État Français et ses alliés industriels.

Conscient·es des difficultés d’une lutte locale forte uniquement par la détermination de ses militant·es et opposées à la puissance d’une industrie aux branches internationales, soutenue par un État qui prétend s’accomoder du système extractiviste colonial, le collectif Stop Mines 03 souhaite connecter son combat à celui d’autres groupes luttant contre l’industrie minière à travers le monde.

En Auvergne, en Alsace et en Bretagne des groupes locaux luttent contre l’ouverture de ces mines : une coalition francophone se met en place en France pour coordonner une lutte contre l’extractivisme sur le territoire. Ce mouvement a besoin de toutes nos énergies face à l’ampleur d’une problématique encore trop peu suivie par les collectifs de luttes écologistes. Le collectif Stop Mine 03 s’engage dans la lutte internationaliste en participant, le 18 août, à cette journée de mobilisation contre l’extractivisme minier et pour la vie. Une journée de lutte lancée par le collectif d’habitant qui lutte contre un projet de mine de lithium à Covas do Barroso, Portugal, qui a pour but de réunir des luttes anti-extractiviste du monde entier au sein d’une Red Global Anti-extractivism -> globalcoord-antiextractivism@proton.me  

  • Lors de cette soirée de soutien, nous souhaitons pouvoir présenter les enjeux de cette lutte locale, et des liens internationaux. Il s’agira également de proposer différents temps d’échanges autour du mythes de l’extractivistes, de la transition écologique, de la mine propre et de la souveraineté énergétique qui sont des arguments hypocrite qui sont présentés comme vertueux. 
  • On souhaite aussi pouvoir soutenir financièrement la suite d’actions locales et internationales [comme celle organisée le 18 août 2024], mais aussi intégrer de nouvelles personnes et poursuivre ce travail stratégique et organisationnel pour structurer la lutte ensemble pour affirmer : « Ni ici, ni ailleurs ! ».

Rejoignez-nous nombreux.ses et partagez cet évènement à vos réseaux et à vos proches !
Vous pouvez également nous contacter par email si vous souhaitez apporter votre soutien ou pour toute information complémentaire : soutienstopmine@protonmail.com

Rendez-vous Vendredi 18/10 de 18h à 22h30 à la Maison Ouverte, 17 rue hoche, Montreuil.

Programme :

18h - 18h30 

Table de presse et exposition des luttes contre l’extractivisme minier dans le monde.

18H30 - 19H30  

Discussion : De la lutte locale à la lutte internationale : la nécessaire critique de l’extractivisme et de la dite « transition écologique ».

20h - 21h

Cantine végane - BSP Auber-Pantin

21H - 22H30  

Projection « The Coconut Revolution »

Documentaire multi-primé sur le peuple autochtone de l’île de Bougainville dans le Pacifique qui a vaincu l’armée de Papouasie-Nouvelle-Guinée et le géant du secteur minier de la multinationale britannique Rio Tinto. Panguna, qui fut un temps la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde en activité de 1972 à 1989 a conduit au déversement de plomb, d’arsenic et de mercure dans la rivière Jaba, qui a fini par être complètement empoisonnée, stérile et morte pour des siècles. Le gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a laissé la population de Bougainville couler dans la misère et la mort pour son propre profit et celui de Rio Tinto
Face au mépris colonial extractiviste la mobilisation pour leur indépendance et la fermeture de la mine de Panguna, a commencé avec une première action de dynamitage suivit d’une guérilla au cours des années 1988 à 1997. Isolée de toute l’aide humanitaire et invisible des médias occidentaux, ils ont trouvé la détermination pour protéger leur culture, s’organiser pour mettre fin à la dévastation écologique de leurs terres et lutter pour leur indépendance. Les noix de coco, l’entraide collective et l’amour de leurs terres sont les principaux piliers qui les ont portés toutes ces années et que retrace ce film.

Réalisateur : Dom Rotheroe. Année : 2001. Durée : 52 min.

Mots-clefs : extractivisme

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