Le bidonville sis au 48 bis Avenue du président Wilson à Saint-Denis a été expulsé le jeudi 4 août à partir de 7 h 45 sur arrêté de la mairie et ordre du préfet de Seine Saint-Denis. Cette expulsion de plus de 200 Rroms par une centaine de policiers s’est faite sous la supervision du préfet Philippe Galli qui s’est rendu sur place une partie de la matinée. Les expulsé⋅es ont rejoint plusieurs dizaines de Rroms mis à la rue en plusieurs vagues ces dernières semaines en Seine-Saint-Denis.
C’est Jean-François Carenco, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris qui doit s’en réjouir : « la problématique des campements illicites constitue un véritable défi pour la cohésion nationale » affirmait-il lors d’une réunion avec élus, associations et services de l’État le 13 avril dernier.
Lors de cette réunion, il a présenté une « Stratégie régionale pour les campements illicites en Île-de-France » guidée par 4 principes :
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* une concertation élargie pour faire émerger une approche partagée et des orientations régionales en pariant sur l’intelligence collective ;
- un respect de l’État de droit et de ses principes républicains : l’application des décisions de justice, la lutte contre la délinquance et la lutte contre les zones de non droit ;
- une réponse adaptée pour sortir progressivement du cercle des démantèlements des campements et des réinstallations ;
- une politique de la main tendue à tous ceux qui veulent vraiment s’insérer dans la société française.
Près de 4 mois après, chacun⋅e pourra constater les dégâts humains de cette « stratégie de la main tendue » ...