Le frigo, la télé, le lavabo d’Ahmed ont été touchés lors des échanges de tirs entre flics et djihadistes, dont il était voisin, mercredi à Saint-Denis. Laissé au beau milieu des rafales, il a dû se calfeutrer comme il pouvait pendant plusieurs heures derrière un bout de bois. Il a quand même pris une balle dans le bras qui lui laisse un plâtre de l’épaule jusqu’au poignet, tirée par la police. Ça ne se serait probablement pas passé comme ça à Neuilly…
Mais le pire n’était pas encore arrivé. Bien qu’il soit en France depuis 2006, Ahmed, peintre en bâtiment, est toujours sans-papiers. A l’issue de son audition, tout de suite après son passage à l’hôpital, les flics avaient encore une saloperie en réserve. Tout à leur esprit patriotique bleu blanc rouge et de chasse à l’étranger, ils ont décidé de délivrer une obligation de quitter le territoire à celui qu’ils avaient salement blessé. Avec la fierté du devoir accompli certainement.
Source et photo : Le Parisien
Sur l’attitude des flics mercredi vis-à-vis des habitants de Saint-Denis, lire ce récit.