« Rien d’humain ne se fait sous l’emprise de la peur »

Quelques réflexions immédiates suite aux attaques terroristes de la nuit du 13 au 14 novembre 2015, à Paris.

Les attaques de cette nuit ont pour conséquence immédiate le renforcement et l’extension du contrôle et des actions de la police et de l’Armée.

L’État et les socialeux - qui ont tant de fois prouvé leurs compétences à réprimer dans le sang nos révoltes - soutenus par tous les partis, décideurs, capitalistes divers, banquiers, instaurent maintenant l’état d’urgence partout en France (avec tout ce que ça signifie de perquisitions de jour comme de nuit, d’empêchements de manifester, d’arrestations préventives, de surveillances accrues, etc.) et le contrôle des frontières.

Derrière l’interrogation répétée en boucle dans tous les médias aux ordres « Qui a fait ça ? » et la réponse tout autant répétée en boucle « Daesh, l’État Islamique », reste cette question essentielle déjà posée par Os Cangaceiros en février 1986 : « A quoi cela sert-il ? ».

En tous cas, la banalité des lieux visés (dans des quartiers assez peu rupins de Paris) par cette opération « création de panique et de terreur diffuses » renforce chez chacun et chez tous le sentiment d’angoisse et d’impuissance.
(En même temps, il se peut que diverses organisations fascistes/« identitaires » - qui ont tant en commun avec des organisations autoritaires et hiérarchiques comme Daesh et Cie - s’emparent de l’horreur perpétrée pour s’attaquer plus publiquement encore à ceux qu’ils désignent « étrangers à la France », « acteurs du Grand Remplacement », « ennemis intérieurs de la France »).

Aujourd’hui, ce monde tient à faire pénétrer plus profond dans les esprits au moins ces quatre idées délétères :

« L’accroissement et la systématisation de la répression et de la surveillance policière et militaire sont nécessaires et inéluctables. »
(ce qu’a déjà exposé Claude Guillon dans « La terrorisation démocratique » éditions Libertalia 2009)

« Tu n’as rien d’autre à faire dans cette situation que d’être spectateur passif. Continue à bosser, consomme, approuve, fais confiance à tous tes chefs, ne menace plus de faire sauter l’usine, n’arrache pas les chemises, ... »

« Gare à toi qui veut se permettre de garder joyeusement la tête levée, concrètement et radicalement » contre la COP21, le salariat, les divers projets inutiles, les sabotages du Code du Travail, ton exploitation encore aggravée, la nucléarisation du monde, la survie dans les bidonvilles à la Calais, etc ...

« L’État n’est pas terroriste. Les terroristes seulement s’attaquent à l’État. Donc toute personne qui s’attaque à l’État est terroriste. »

Le terrorisme est TOUJOURS la continuation de la politique - ce pouvoir séparé contre nous - par d’autres moyens.

TOUS, ILS SONT L’ORDRE MORT. VIVRE, C’EST NE PAS SESIGNER. SOYONS LESORDRE VIVANT.

Note

*Os Cangaceiros (12/02/1986)
Os Cangaceiros est un groupe autonome, actif dans les années 1980 et issu des Fossoyeurs du Veux Monde.
Rien d’humain ne se fait sous l’emprise de la peur le texte de 1986

Mots-clefs : Attentats de Paris

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