L’émission (1 heure 40 minutes) comporte :
Une définition des caractéristiques communes de l’espace allant de l’Algérie à l’Iran et de la Syrie au Yémen, aux racines des soulèvements de cette région : héritage colonial ou semi-colonial, sous-industrialisation, prédominance du capitalisme d’État et rentier (hydrocarbures, construction, tourisme), dépendance aux importations, à l’envoi d’argent des diasporas et aux institutions internationales (FMI), chômage et travail informel massifs, fortes inégalités ;
Une description du cycle révolutionnaire et contre-révolutionnaire en Egypte (2011-2013) et de ses composantes : prolétariat urbain, prolétariat industriel, classes moyennes, commandement militaire, président et ses proches, classe politique, capitalistes de connivence, capitalistes indépendants ;
Une analyse du rôle contre-révolutionnaire des impérialismes régionaux et internationaux depuis 2011 ;
Une critique du conspirationnisme d’État et de gauche « anti-impérialiste » et des lectures orientalistes des soulèvements et des conflits, vus sous un prisme confessionnaliste, ethniciste, romantique révolutionnaire, sécuritaire ou encore islamophobes ;
Une analyse des positions de l’extrême-droite soralienne et des rouges-bruns vis-à-vis des soulèvements ;
Une évaluation critique des réalisations du PYD au Rojava ;
Une discussion des luttes et des problèmes écologiques (correctif à ce sujet), des gauches et des perspectives politiques dans cette région du monde ;
Une analyse des causes de l’échec des modernisations de rattrapage « socialistes » des années 1960-1970 en Égypte, en Syrie, en Irak et en Algérie ;
Une description des modalités d’intégration au capitalisme mondial des pays de cette région du monde ;
Une analyse de Daech comme un État de milices rebelles islamistes armées plutôt que comme fasciste, et de l’islamisme comme mouvement d’opposition néo-conservateur, interclassiste, hégémonique face à un nationalisme arabe en crise de légitimité, et promoteur d’un dépassement illusoire des difficultés socio-économiques au travers d’un capitalisme pieux, donc "vertueux", "moral" et charitable ;
Une conclusion sous forme d’un bilan des révolutions et des contre-révolutions, avec des perspectives au sujet de l’évolution politique future de cette région.