Le bras de fer a duré jusqu’au bout. Une équipe technique compétente a finalement enfin été dépêchée au lycée. De nouveaux mauvais emplois du temps ont été proposés, mais des emplois du temps quasiment réglementaires, et avec promesse d’une remise à plat dans les trois semaines.

la seule chose qui les intéresse, c’est la comm’

Un geste a enfin été fait : les professeurs principaux ont été réintégrés dans leur fonction. Le tout assorti d’une condition de reprise des cours le lundi 7 sous menace voilée de sanctions. Les enseignants ont alors accepté de reprendre les cours sous condition de l’organisation d’une pré-rentrée, ce qui a été refusé. Ils/elles n’ont pas repris les cours pour organiser leur pré-rentrée, qui a été auto-gérée sur les mardi 8 et mercredi 9. Les élèves de seconde ont ainsi été accuilli-e-s trois fois, les premières et terminales deux fois ! Les cours ont repris le jeudi normalement, et le vendredi, annonce a été faite d’une suspension provisoire à titre conservatoire du chef d’établissement.

La victoire est donc totale, mais cependant un peu amère.

Quelle victoire en effet ? Simplement celle d’une rentrée normale dans un lycée normal. Le constat est unanime : pour que l’administration de l’éducation nationale fasse enfin son boulot, il faut un mouvement d’ampleur qui remette en cause la rentrée. Autre constat : ce qui se passe dans les établissements scolaires n’intéresse pas le rectorat, la seule chose qui les intéresse, c’est la comm, c’est de pouvoir déclarer que tout est normal, tout se passe bien.

D’ailleurs, d’après la Ministre Najet Valaud-Belkacem, la rentrée a été parfaite dans le 93. Elle a déclaré sans broncher que la rentrée avait eu lieu sans accroc le jour prévu dans tous les établissements du département...