Répression et vengeance d’État, hier et aujourd’hui

À l’occasion du 52e anniversaire du massacre fasciste et d’État de Piazza Fontana à Milan (12 décembre 1969), la Rete dei Comunisti (Italie) organise une rencontre-débat pour continuer à tracer un fil rouge entre la vengeance et la répression d’État, hier ainsi que aujourd’hui.

À l’occasion du 52e anniversaire du massacre fasciste et d’État de Piazza Fontana à Milan (12 décembre 1969) et dans le cadre de la campagne sur la mémoire historico-politique des luttes sociales des années ‘60 et ‘70 en Italie, la Rete dei Comunisti (Italie) organise une rencontre-débat à partir de la présentation du livre “Piazza Fontana. Un massacre qui dure après cinquante ans”. Cette date, qui pour nous ne sera jamais comme les autres sur le calendrier, représente un saut de niveau dans la “guerre non déclarée” de l’État italien, avec les services militaires américains et les organisations fascistes, contre le mouvement ouvrier, la gauche révolutionnaire et les communistes en Italie. L’État a utilisé tous les moyens pour étouffer et détruire le mouvement révolutionnaire de transformation sociale qui, au cours de ces années, a défié l’ensemble du système, en recourant aux formes les plus violentes et brutales de répression politique (de la “stratégie de la tension” aux lois spéciales, aux prisons et à la torture).

Le lourd appareil législatif et répressif hérité du fascisme, mis en œuvre grâce aux différentes législations d’urgence des années ‘70, n’a jamais été démantelé – il a même été renforcé – et aujourd’hui encore, ceux qui s’opposent de diverses manières à l’état actuel des choses en subissent le poids dans un contexte où le conflit social est devenu un crime tout court. La vengeance que l’État a exercée quarante ans plus tard contre ceux qui ne se sont jamais repentis ou dissociés de cette saison de lutte est intrinsèquement liée à la répression des organisations politiques et des mouvements sociaux qui luttent aujourd’hui contre la barbarie du capitalisme et de l’impérialisme, tant au niveau national qu’international. Il ne s’agit pas d’une simple “dérive autoritaire”, mais d’une phase de renforcement des pouvoirs sécuritaires et répressifs de l’État pour défendre les intérêts économiques des classes dirigeantes contre toute forme de résistance et de remise en cause de leur système de domination, d’exploitation et d’oppression.

Après la présentation de “Le racines en l’air. Notes pour une Histoire de classe” et la projection du docu-film “Le Facteur Humain” sur les luttes sociales en Italie racontées par les images et les textes de Tano D’Amico, nous continuons à tracer ce fil rouge entre la vengeance et la répression d’État, hier ainsi que aujourd’hui, dans un débat co-organisé avec les forces politiques, qui se sont intéressées à notre campagne et qui ont participé aux différentes initiatives. Avec les interventions de : Rete dei Comunisti (Italie), Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah, Cercle Manouchian (ANC de France).

Rencontre-débat : Répression et vengeance d’État, hier et aujourd’hui
Jeudi 9 décembre, à partir de 19h30
UL CGT 18e (42 rue de Clignancourt, 75018 Paris)

Événement Fb : https://www.facebook.com/events/repression-et-vengeance-detat-/1383159512099056

Localisation : Paris 18e

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