Repas partagé et bal autogéré contre la répression

Repas partagé et bal autogéré en soutien à celles et ceux qui résistent à la répression politique qui s’abat sur les mouvements sociaux partout dans le monde. Rendez-vous samedi 14 décembre à 12h30 dans la partie haute du Square Louise Michel, Butte Montmartre, métro Anvers.

Nous vous invitons à casser la croûte ensemble. Chacun.E amène à boire et à manger (houmous, thermos de thé, soupe, maté, guacamole, falafels, mafé, bouraks, empanadas, couscous, cassoulet, plats végan, poulets laqués…) et on partage pour se donner du baume au cœur en dansant et chantant en chœur, partager infos, idées, initiatives…

Et pour, encore et toujours, là-bas, ici, et maintenant, s’organiser : aidons toutes les initiatives à tenir tête aux grenades, aux matraquages, à la répression.

Et parce que la musique nous relie avec les autres et avec nos émotions, qu’elle est le plus court chemin d’une sensibilité à une autre, la Fanfare invisible sera de la partie ! Rdv à 12h30 Partie haute du Square Louise Michel, Butte Montmartre, métro Anvers.

Partout dans le monde, à l’exception notable de certains îlots comme le Chiapas ou le Rojava attaqué, le capitalisme broie des vies pour s’accaparer toujours plus de ressources qu’elles soient naturelles, culturelles ou même imaginaires avec le règne de la publicité.

Partout dans le monde, des peuples se lèvent pour tenter de sauver ce qui peut l’être de notre planète, et pour retrouver ou trouver enfin dignité, solidarité, et liberté. Pour parvenir à s’émanciper individuellement et collectivement.

Partout dans le monde, les États laissent la main aux forces du marché, et ne leur sont plus utiles que pour gérer notre dépossession toujours plus grande : maintenir l’ordre semble être leur seule priorité désormais.

Partout dans le monde, actuellement, à Hong Kong, au Chili, au Liban, en Algérie, en Équateur, en Irak, en France, au Soudan… la répression des États s’abat violemment contre la multitude qui se soulève. Ils espionnent, avec des moyens techniques toujours plus sophistiqués, mutilent, tuent. Ils essaient de terroriser celles et ceux qui s’opposent à toute forme de subordination, de domination, d’exploitation, de marchandisation de nos vies et sont déterminé.e.s à expérimenter ici et maintenant des espaces libérés du capitalisme.

Partout en France, une grosse partie d’entre nous s’est décidée, il y a un peu plus d’un an, à monter à Paris pour se rapprocher des lieux du pouvoir et crier haut et fort que ce n’était plus possible de continuer cette vie-là, cette vie pourrie qui nous conduit droit dans le mur.

Cette partie d’entre nous, insolente, tenace et inventive s’entête à mettre du désordre dans l’ordre tracé par le pouvoir. Elle n’aime pas les parcours corsetés et prévisibles des manifs qui impriment dans nos cerveaux les seuls et uniques chemins que nous devrions emprunter ! Et nous non plus, nous n’aimons pas l’ordre des lois pensées depuis des décennies par des puissants propriétaires de grandes entreprises, des multinationales, détenteurs de capitaux. L’ordre des lois liberticides qui n’autorisent en nous que le consommateur, le vendeur ou l’acheteur et décrètent illégales toute manière d’être et de faire qui refuse l’aliénation.

Et parce que nous toutes et tous, nous avons décidé de dire basta à cet ordre-là, le pouvoir donne quartier libre aux forces du maintien de son ordre pour commettre tout type d’exaction, la hiérarchie couvrant et garantissant l’impunité.

Mais ils savent bien que « nous voulons la « retraite » du régime et que nous réunis, ils ne sont plus rien ».

« Dors tranquille jeune fille, le carabinier veillera sur ton sommeil. Mais le violeur c’est toi ! C’est le flic, le juge, le président. L’État oppresseur est un ’macho’ violeur… Le violeur c’est toi !!... » chantent les femmes chiliennes et ce chant s’est répandu partout dans le monde. Les violences policières, comme toute violence destinée à assurer la domination sur sa proie, voire son élimination physique et psychique, s’attaquent, tel un viol, aux corps, empêchés de se défendre et sidérés. Les victimes deviennent les coupables : les peuples colonisés, les habitant.e.s des quartiers populaires, les migrant.e.s sans papiers,… le savent depuis longtemps.

Arc en ciel des gilets, Cheminot.e.s, Etudiant.e.s, Chomeur.euse.s, Précair.e.s, Postier.e.s, Agriculteur.e.s, Hospitalier.e.s, Fonctionnair.e.s, Exilé.e.s, Universitair.e.s, Retraité.e.s,... Tenons-nous chaud face à la répression.

Tout.e.s ensemble, occupons l’espace pour que refleurissent des commun.e.s.

Localisation : Paris 18e

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