Occupation de l’EHESS : la montagne accouche d’une souris
Ce lundi 13 novembre, un camarade est jugé au tribunal de Bobigny. Il s’agit du seul procès faisant suite à la tentative d’occupation de l’EHESS, campus Condorcet, du 23 janvier dernier.
Nous sommes alors au tout début du mouvement contre la réforme des retraites. Les étudiant·es du campus Condorcet - un campus public/privé à l’architecture aseptisée et à la pointe de la sécurité (caméras, badge obligatoire, ...) - se réunissent en AG et votent l’occupation d’une salle qui leur servira de lieu de réunion et d’organisaion. Ils sont une trentaine, publient un appel à les rejoindre, déplient une banderole.
C’est à ce moment, vers 20h30 et après moins de 30 minutes d’occupation, qu’une trentaine de flics débarquent. L’arrestation est longue, ils s’amusent à prélever l’ADN partout comme s’il s’agissait de la prochaine grande affaire criminelle.
29 étudiant·es sont placé·es en garde à vue pour « destruction du bien d’autrui commis en réunion ». La garde à vue a lieu au commissariat de la Plaine Saint-Denis, et comme plusieurs personnes en ont témoigné en sortant, les conditions y sont particulièrement horribles. La solidarité est tout de même présente, beaucoup réussissent à ne pas donner leur identité et restent sous X. Les 29 personnes sont ensuite dispatché·es dans différents comico du 93.
Le lendemain, un rassemblement de soutien est immédiatement organisé. Déterminées, les personnes présentes vont chercher le président du campus dans son bureau. Elles exigent de lui qu’il s’engage à ne pas porter plainte et à faire sortir les étudiant·es au plus vite. Ce qu’il règle en un coup de téléphone à la préfecture et au ministère de l’enseignement supérieur... Les 29 sortent libres.
Sans plainte, toute la procédure tombe à l’eau. Vexé peut-être, le parquet décide de charger un camarade pour port d’arme (un couteau de camping) et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans ITT.
Après avoir investi les lieux avec des effectifs démesurés et avoir monté un dossier absurde à l’encontre de l’ensemble des interpellé·es, la montagne a accouché d’une souris.
Nous appelons à nous rassembler massivement pour apporter notre soutien au camarade. Ramenons le rapport de force au tribunal, soyons présent·es lundi 13 novembre à 13h devant le tribunal de Bobigny pour le soutenir !