Proposition pour les Césars, une double occasion (féminisme et lutte contre les violences policières) vendredi 28/02/2020

Ce texte est une proposition, une idée, car cette cérémonie des Césars 2020 pourrait bien être une double occasion intéressante : celle d’occuper l’espace tant pour les luttes féministes que pour les luttes contre les violences policières.

Vendredi 28 février 2020 se tient la cérémonie des Césars 2020, et de nombreux appels de collectifs féministes fleurissent pour dénoncer notamment les 12 nominations à Roman Polanski et la surreprésentation masculine.
Voici par exemple, l’appel du collectif La Barbe :
« _ Le 28 février à partir de 18h30, venez célébrer avec La Barbe et de nombreux autres collectifs féministes :

  • L’excellente composition virile du CA de l’Académie des Césars : 17 hommes sur 22 membres
  • La mirifique sélection de films d’hommes : 87,5% d’hommes nommés dans la catégorie “meilleure réalisation” (7 sur 8), et 85,7% d’hommes dans la catégorie “meilleur film” (6 sur 7)
  • La perfection mathématique : 12 accusations d’agressions sexuelles et 12 nominations de J’accuse ! pour Polanski. »

Cependant, un autre sujet pourrait tout à fait être investi (et mériterait de l’être) : les violences policières.
Avec la nomination des Misérables de Ladj Ly dans 11 catégories, et donc la présence de militants connus tels Almamy Kanouté, c’est le combat du Comité Adama, le combat de toutes les familles de victimes des violences d’État qui se retrouve sur le devant de la scène.
L’idée germait d’un comité d’accueil (et sympathique, hein !) pour l’équipe du film qui ressortira très probablement auréolée de plusieurs prix, un comité d’accueil avec des chants et/ou des banderoles contre les violences policières : « Les Misérables c’est pas qu’du cinéma », « Ce César, il est pour Adama », « Les violences d’État, c’est pas qu’au cinéma », « l’impunité, pour les policiers, c’est pourquoi Zyed et Benna courraient », « Zyed, Bouna, Théo et Adama… on n’oublie pas… » et autres idées de ce genre.
De très nombreuses télévisions de l’étranger seront présentes, on peut tout à fait penser qu’il y a un coup à jouer à visibiliser encore plus le sujet.
Le seul bémol, c’est que malgré quelques messages, nous n’avons pas réussi à obtenir l’avis de l’équipe du film et savoir si cette idée leur plait ou les dérange, car ce film a forcément représenté un travail conséquent et peut-être que la réussite du film est un choix stratégique dans les manières de transmettre un certain message.
De fait, la proposition serait donc de venir tout de même massivement, d’abord pour soutenir les diverses actions des collectifs féministes, mais avec l’idée en tête de peut-être pouvoir offrir un temps et un espace aux luttes contre les violences policières, avec peut être des pancartes, des slogans, des chants, à sortir ou non, en fonction de l’ambiance générale, de la réaction de l’équipe du film, et des événements au cours de la soirée, car peut être que la police ne manquera pas de réprimer les copines présentes dès 18h30.
Les deux luttes ne s’opposent pas, bien au contraire !

Alors, à celles et ceux pour qui cette idée est parlante, retrouvons-nous ce soir, près de la salle Pleyel, dès 18h30 pour celles et ceux qui peuvent venir soutenir les rendez-vous féministes, sinon vers la fin de la cérémonie (21h30 ? 22h ?)
À ce soir !

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