Petite revue des armes de la police

La police s’est surarmée ces dernières années. Fini le « bidule » (gourdin faisant office de matraque durant Mai 68), la police est désormais une milice avec un armement sophistiqué et particulièrement coûteux. Petite revue de presse des différentes articles sur les armes de la police publiés ici et là afin de s’en défendre.

Le LBD

On en a beaucoup entendu parler suites aux carnages menés par la police durant le mouvement des gilets jaunes.
Le Flash ball a 20 ans. Le premier Flash Ball a été crée en 1999 pour être remplacé petit à petit par le LBD40, jugé par les autorité policières plus précis et donc « moins dangereux ». Sauf si dans le cerveau des flics, le but est bien d’arracher la gueule des gens et pas de « ramener l’ordre ».

Les grenades

Sans doutes les plus symptomatiques de ces dernières années. Les différentes grenades se sont complètement généralisées et sont essentielles à la nouvelle doctrine du maintien de l’ordre : être offensif, mutiler sans tuer (trop), et attaquer à distance.

Grenades Lacrymogènes
La première arme est la traditionnelle grenade lacrymogène. Employée de manière massive ces dernières années, 10 000 de ces grenades ont été tirées le 1er décembre 2018 à l’occasion de l’acte 3 des gilets jaunes.

Un article ressource sur Désarmons les

Les grenades offensives

Visant à terroriser les cortèges, elles contiennent une charge explosive de TNT. Elles visent donc à produire un effet de souffle et un bruit très fort qui défonce les oreilles. Occasionnellement elles arrachent un pied, une main ou grêlent une jambe d’éclats.

La plus connue est la GLI-F4

Cette technologie a été remplacée par une autre grenade ces dernier temps, à peu près aussi dangereuse.

La grenade de désencerclement

Cette grenade explosive envoie des petits bout de gomme. Dit comme ça ça semble dérisoire mais ça fait peut faire extrêmement mal et ça a déjà crevé un nombre non négligeable d’yeux. Initialement utilisée pour s’extraire de situation compliquées ou les flics sont entourés de « vilains voyous », son usage a évolué pour en faire un outil parfaitement offensif contre les manifestants et/ou prolétaires de banlieue.

Les fusils multi-coups

Ces fusils se sont retrouvés dans nos cortèges à partir du mouvement contre la loi travail de 2016. Ils viennent tout droit des États-Unis. Leur but est d’envoyer différents projectiles (la totalité des grenades sus-citées) en rafales et possiblement mélangées.

Les CRS s’équipent d’un riot-gun Penn Arms, l’un des symboles de la militarisation de la police américaine

Une photo prise à Lyon lors de la manifestation de jeudi 2 juin contre la visite de Macron montre un CRS avec une arme peu connue mais impressionnante : un « lance-grenades multiple ». Un engin dont les photos avaient fait le tour du monde lors de la répression des émeutes de Ferguson, après la mort de Mike Brown. Mise à jour vendredi 23h30.

Une réactualisation de cette version a eu lieu en 2019 à l’occasion d’une très grande commande d’armes par la police française :

Le canon à eau

Les flics étaient assez rétifs à en faire usage durant des années. C’est fini ! Désormais les canons à eau font parti de la panoplie des flics pour briser les mouvements sociaux.

En savoir plus :

  • Le site ressource Désarmons les, recense depuis des années les différentes armes de la police.
  • Une enquête — historique, technique et géographique — sur les armes à « létalité réduite », c’est-à-dire toutes les armes censées ne pas tuer.

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