Les approches féministes qui nous entourent se dirigent de plus en plus vers une forme de répression carcérale de l’ordre patriarcal. Ce mode de réaction nous rend pourtant complices des systèmes d’oppressions. Des événements récents comme la tragédie de la mort d’Alexandra Măceșanu ont révélé une tension fondamentale dans le mouvement féministe local : militons-nous pour toujours plus de répression et de surveillance ou devons-nous approfondir des pratiques contre la police et la répression et développer un potentiel abolitionniste face au système pénitentiaire ?
Réunis dans cette brochure, ces textes cherchent des réponses aux questions liées au système carcéral et punitif et à la justice de genre : quand nous militons pour le durcissement des peines, est-ce vraiment les agresseurs et les violeurs que nous visons qui seront affectés ? Ou n’est-il pas plus plausible de croire qu’un système basé sur des valeurs patriarcales et gouverné par une logique patriarcale utilisera nos revendications à son propre avantage ?
La brochure est à télécharger, ou à lire en ligne sur le site de l’édition anarchiste roumaine Pagini Libere [site en anglais].
L’un des trois articles de cette brochure a déjà été publié sur le site ACTA.zone.
Les deux autres textes constituent respectivement un appel en 11 points pour une solidarité féministe anti-répressive clairement distincte du féminisme carcéral (le texte : La Police Assassine), et une proposition théorique et pratique (Appeler ou non la police ?) autour de la justice transformative et plus largement sur la question de savoir à quoi pourrait ressembler une justice féministe.