Personne ne sait ce que donnera la suite de cette pandémie, si il y aura réellement un avant et un après ou si au contraire tout redeviendra comme avant. Néanmoins une chose est sûre, avant cette pandémie, des luttes étaient en cours, et un.e bon stratège saurait tirer avantage de cet événement impromptu. En effet, la période post-coronavirus sera une période très dure pour le gouvernement, qui se remettra peu à peu de toutes les séquelles sociales et économiques qu’aura laissée derrière elle la gestion du virus. Ils demanderont sûrement aux Français la plus grande indulgence et collaboration. Le peuple devra selon eux faire preuve de compréhension envers le gouvernement qui s’est retrouvé face à des situations inédites qui nécessitent alors un renforcement de leur rapidité d’action. Mais ne perdons pas le cap.
Profitons des occasions spontanées que nous offre l’Histoire pour arriver à nos fins. Et n’ayons pas honte – au noms des mensonges et tromperies que l’État se permet envers son peuple - d’attaquer un gouvernement blessé. N’ayons pas de pitié pour les dominants et leur monde car tout cela est à cause d’eux et se retourne contre nous.
A la fin de la crise du coronavirus, les choses reprendront leur cours très lentement et les rassemblements seront pendant longtemps interdits, mais dès que cela redeviendra possible, ne perdons pas de temps et repartons au combat. Descendons dans la rue, allons retrouver les hospitaliers en bas de leur lieu travail, et au lieu de les applaudir, battons-nous à leur côté, matérialisons nos applaudissements en action, pour un hôpital et une société réellement solidaire et sociale.
Au début de la crise des Gilets jaunes le gouvernement a tremblé et cela principalement, non pas par peur du nombre des gilets jaunes dans la rue mais surtout car ils sentaient leurs faiblesses, ils se sentaient tanguer. Un simple appel des bases syndicales à se joindre aux GJ et à lancer (là où les forces étaient présentes) une grève générale aurait suffit – et ils le savaient – à inverser complètement le rapport de force et à espérer pour le coup réellement une situation révolutionnaire.
Les syndicalistes ont loupé le coche (avec regrets pour beaucoup) de la crise des Gilets jaunes. Ne faisons pas la même erreur aujourd’hui et agissons en stratèges de guerre comme le fait le gouvernement face à nous. Attaquons quand l’ennemi est au plus faible et dès la fin du confinement repartons en grève et en rassemblement contre la casse des hôpitaux public et la réforme des retraites dans un premier temps puis contre leur monde en général. Il faudra sûrement garder le moral et être prêt à ne pas abandonner alors que le coronavirus nous aura déjà bien épuisé, mais ce genre d’occasion que nous offre l’Histoire vaut sûrement bien plus que 5 années de lutte sociale perdue d’avance (répressions, 49.3...).
Nous, peuple et base pyramidale de cette société ne pouvons nous contenter d’un retour à la normale, car dès lors autant s’avouer vaincu.
Entendons cet appel comme une proposition à accélérer les initiatives d’attaque contre Macron : la confiance de la population qu’il perd chaque jour dans la gestion de la crise doit trouver une perspective politique. Accélérons le processus de mobilisation qui est en cours pour rallier un maximum de monde.
Des confinés de partout et d’ailleurs