Suite à la fermeture du hall de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis le 21 avril, les membres du Collectif Combat pour l’hebergement 93 - pour la plupart des mères sans abris et des enfants - ont choisi d’occuper la Bourse du travail de Saint-Denis, après une nuit dans des tentes devant l’hôpital. Nous y avons dormi toutes et tous ensemble une première nuit et avons passé les journée à tenter de négocier avec la mairie, en l’absence de réponse du département.
Ce qu’on a demandé :
- des logements stables, durables et salubres
- un suivi social
- un accès à la santé, au travail et à la scolarisation pour les enfants.
Ce qu’on nous a promis :
- des hébergements en hôtel pour toutes et tous pendant 6 nuits, à Saint-Denis.
- un suivi social pour garantir une place en hébergement d’urgence
Ce qu’on a obtenu : pas grand chose en fin de compte.
- des places en hôtel pour la moitié des concerné.e.s (certaines personnes ont dû changer d’hôtel au milieu des 6 jours) ;
- des places en halte de nuit pour les autres.
+ certaines personnes n’ont même pas été prises en charge dans les haltes de nuit où elles avaient été orientées et ont dû dormir dehors.
Certaines personnes du groupe ont préféré dormir à la rue que de se rendre à la halte de nuit tellement les conditions y sont mauvaises (réveil et évacuation très tôt, insalubrité, vols d’affaires, dortoirs partagés avec des gens qu’on connaît pas...).
Ces solutions ne sont pas celles qui ont été promises ! Elles sont insuffisantes, et elles arrivent à échéance mardi matin. Mardi 29 avril au matin, en absence de garanties, les personnes risquent un retour à la rue, sans solutions.
Nous exigeons d’avoir des interlocuteurs parmi les autorités compétentes, notamment la DRIHL et la Préfecture - les grandes absentes des négociations qui ont pris place pendant les trois jours d’occupation de la bourse du travail.
Par ailleurs et même si comme d’habitude, la mairie se décharge en disant qu’elle n’est responsable que du logement social, et qu’elle ne peut pas remplacer le département, on rappelle qu’elle a le pouvoir de réquisitionner des logements vides, il y en a plus de 3 000 à Saint-Denis d’après l’Insee...
C’est pour ça qu’on doit se retrouver, mardi 29 avril à 14h, à la Bourse du Travail, pour un départ en manif. Maintenons le rapport de force vis-à-vis des autorités ! Seule la lutte paie !
LOGEMENTS, SANTÉ, ÉCOLE POUR TOUS ET TOUTES !
