Nous femmes du 18e, La Chapelle, Pajol, Barbès...

C’est trop facile de se rappeler des femmes quand il s’agit de virer les pauvres et les étrangers. Et une fois de plus c’est les utiliser, c’est NOUS utiliser ! Nous ne vous laisserons pas faire.
Surfant sur une campagne de stigmatisation des réfugiés orchestrée par les Républicains, un article du Parisien prétend que le quartier de La Chapelle (18e arrondissement de Paris) serait dangereux pour les femmes. Un texte diffusé par des habitantes du 18e arrondissement y répond.

Nous femmes du 18e, La Chapelle , Pajol, Barbès...

Nous habitons dans un quartier populaire que nous aimons.

Nous ne nions pas qu’il y ait du sexisme, mais pas plus que dans tout autre quartier.

Partout dans le monde les hommes profitent des femmes

Nous habitons dans un quartier où la solidarité est forte,

c’est pourquoi les migrants s’y réfugient faute de pouvoir habiter quelque part,

dans un logement.

Nous habitons dans des quartiers où ce que vous appelez « trafic »

nous on l’appelle survie.

Depuis plusieurs années, petit à petit la bourgeoisie s’installe dans notre quartier et veut le transformer à son image, en repoussant la misère hors de sa vue.

C’est pour ça que les flics occupent l’espace public en permanence, pour chasser les pauvres et la misère, la repousser toujours plus loin d’un Paris qui se veut aseptisé.

Nous sommes contre l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes et anti pauvres, sur fond de campagne électorale.

C’est trop facile de se rappeler des femmes quand il s’agit de virer les pauvres et les étrangers. Et une fois de plus c’est les utiliser, c’est NOUS utiliser !

Nous ne vous laisserons pas faire.

L’affiche au format pdf :

Nous femmes du 18e, La Chapelle, Pajol, Barbès...
Localisation : Paris 18e

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