Non A104 bis

Appel à soutien pour défendre l’Utop’ile et empêcher le projet de l’A104 bis

Les travaux de déboisement ont déjà détruit un tilleul vieux de 150 ans et rasé beaucoup d’arbres dans le jardin partagé des citadin.es de l’île et de l’autre côté de la rive. Jeudi 26 octobre, ces dernier.es ont dû pour préserver leurs plantes, les retirer, sous le contrôle de la police. Une barricade faite du reste des arbres détruits, a été faite plus tôt pour ralentir les forces de l’ordre. De plus, les travaux utilisent une plateforme mobile pour transporter leurs machines, celle-ci qui fût bloquée par des activistes en barque, en signe de protestation. Il est possible de venir avec une tente et/ou d’être hébergé.e chez des citadin.es. En effet, les travaux commencent tôt le matin 7h/8h. La passerelle d’accès à l’ile est souvent filtrée par la police, mais qui a dit que nous avions besoin d’une passerelle ? Les machines semblent particulièrement vulnérables aussi la nuit... Vigilance aux rondes de la sécurité.

Celleux-ci demandent du soutien et nombreux.ses sont déterminé.es à défendre ce lieu commun tant apprécié par les familles et plus largement contre un énième projet inutile de route et le désastre écologique. Serait-il l’occasion de créer un véritable lieu utopique ?

Ce week-end est prévu de se réunir pour discuter de la situation et donner un coup de main pour divers bricolage. La semaine prochaine reprendra le chantiers. Position GPS : 48.95894° N, 2.04719° E

Texte de la pétition :

Le projet du département des Yvelines de liaison RD30/RD190 est un projet de 2x2 voies, du même gabarit que la RN184 venant de l’A15 et du pont de Triel. C’est le chaînon manquant pour rejoindre l’A13 à l’A15.
Nous demandons son abandon, car sa réalisation menace la santé de 9.000 élèves sur le long du parcours, détruit les berges de seine et artificialise 30ha d’espaces naturels, participe au dérèglement climatique et porte atteinte à la biodiversité.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

La continuité de l’autoroute A104 est abandonnée par l’État. Avec un investissement de 200 millions d’euros, le département se substitue à l’État pour connecter l’A15 à l’A13. En 2012, malgré un avis « Négatif » du commissaire enquêteur lors de l’enquête publique, la préfecture des Yvelines passe outre et signe la Déclaration d’Utilité Publique.

Ce projet, vendu comme une solution de décongestion du trafic local, se révèle obsolète. Les données actuelles indiquent que le trafic a diminué ces dernières années. Le trafic sur le Pont de Poissy a, par exemple, chuté de façon constante depuis 2006.

En 2017, le département a même fourni des chiffres montrant une baisse cumulée de 10,2%, malgré une augmentation de la population de 10%. La période post-Covid a probablement accentué cette diminution.

Une étude du cabinet Egis, commandée par le département, prédit que la réalisation de cette nouvelle voie à quatre voies entraînera une congestion du réseau routier d’ici 2032 !

Par exemple, le trafic sur le pont de Conflans passerait de 25 700 véhicules par jour à 96 860 véhicules par jour !

Sur la nouvelle voie d’Achères à Triel, plus de 40 000 véhicules par jour sont prévus par le département !

De plus, aux heures de pointe, la liaison entre l’A15 et l’A13 connaîtrait une saturation, avec des véhicules se déversant sur les réseaux secondaires via les nombreux ronds-points du tracé, traversant ainsi nos villes.

Les impacts environnementaux de ce projet sont préjudiciables :
❌ pour la santé des habitants, en particulier aux 9 000 enfants scolarisés le long du tracé.

❌ par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, ce qui va à l’encontre des demandes de l’État dans son objectif de neutralité carbone d’ici 2050.

❌ par l’accroissement de la consommation énergétique de 14%, contredisant les appels à la sobriété énergétique.

❌ pour la biodiversité, l’arrêté sur les espèces protégées est lacunaire, il ne mentionne pas certaines espèces répertoriées officiellement et attestées par des experts

❌ pour le patrimoine des berges de Seine, impactant les promenades, les pistes cyclables et les îles d’Andrésy et de Carrières sous Poissy.

Ce projet n’est pas d’intérêt public majeur, n’apporte aucune solution et aggrave la situation sur les plans environnemental, sanitaire, financier, contribuant ainsi au dérèglement climatique. Abandonner ce projet est le seul geste d’utilité publique.

Nous appelons le département des Yvelines, nos élus locaux et nationaux, ainsi que le préfet des Yvelines, à agir dans l’intérêt général en abandonnant ce projet.

Photo du jardin partagé, espace de rencontre et de connexion avec la nature VS photo de l’arrière du jardin depuis que les travaux ont commencé cette semaine

Localisation : Carrière sous Poissy

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