Mort de l’assassin présumé des trois militantes kurdes tuées à Paris le 9 janvier 2013

Communiqué des avocats des parties civiles. L’assassin présumé des trois femmes kurdes à Paris en 2013 est mort. Les commanditaires de ces assassinats sont libres et toujours vivants : ils sont au pouvoir en Turquie !

Omer Güney, l’assassin présumé des trois femmes kurdes tuées à Paris en janvier 2013, vient de mourir dans un hôpital parisien. Atteint d’une tumeur au cerveau depuis de nombreuses années, il était détenu depuis le 22 janvier 2013.

Son procès devait se tenir devant la Cour d’Assises de Paris du 23 janvier au 24 février 2017.

Avec un travail rigoureux, sérieux et rapide, tant des policiers de la Brigade criminelle que du magistrat instructeur, qui a réussi à boucler ce volumineux dossier en seulement deux ans et demi d’instruction, tout avait été fait pour que ce procès se déroule rapidement.

Le pouvoir politique, à travers son Parquet, a alors repris la main sur ce dossier, pour le laisser s’enliser dans les méandres de la justice routinière.

Deux ans et demi d’enquête et d’instruction…mais dix-huit mois pour trouver une date d’audience.

Cette mort, bien opportune, soulage un certain nombre de personnes :

Soulagement pour le pouvoir politique français, enfin débarrassé d’un dossier politiquement bien encombrant ;

Soulagement pour les services de renseignements français qui ont laissé se dérouler ces crimes sur notre territoire, et qui ont préféré leurs relations avec leurs homologues du MIT (services secrets turcs) ;

Soulagement pour le pouvoir turc et ses dirigeants, débarrassé d’une audience publique qui aurait dévoilé publiquement les liens entre l’assassin, les services secrets turcs et le pouvoir turc.

Mais colère des familles des victimes, privées d’un procès public qu’elles attendaient depuis près de quatre années, familles, qui elles, espéraient en la justice française.

Et consternation de voir qu’une fois de plus, la France n’est toujours pas capable de juger un crime politique commis sur le territoire français par des services secrets étrangers.

Sylvie Boitel - Antoine Comte - Virginie Dusen - Jan Fermon - Jean-Louis Malterre
Avocats
Mots-clefs : Turquie | Kurdistan

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