Vendredi 3 juin. Rdv était donné au petit matin par l’intersyndicale sur un pont au-dessus du périphérique. Par l’odeur du blocage alléché.es, nous voilà quelques-un.es à se bouger dès le premier café pour rejoindre les camarades en chasuble.
Finalement pas de blocage, mais quelques banderoles suspendues au-dessus du périphérique de part et d’autre du pont. Pas mal d’automobilistes klaxonnent en soutien, d’autres font des doigts d’honneur (ils sont moins nombreux, ouf). Au bout d’un moment la cinquantaine de personnes part sous l’impulsion d’un cégétiste pour aller en cortège dire bonjour à celles et ceux qui bloquent l’incinérateur non loin de là. On slalome entre les flaques et on finit par se trouver une place sur la chaussée aux sons de « ni amendable, ni négociable, retrait de la loi El Khomri » et ’Travailler, travailler, ça me fait pas kiffer« ... et »merci El Khomri, en grève je fais ma vie« . Un petit »La TIRU est bloquée, on la rallumera jamais" est bien lancé mais n’a pas un succès fou auprès des autres manifestant.es...
Arrivé.es à la TIRU l’ambiance est bonne malgré le peu de monde présent et le manque toujours criant de bois et de palettes. Dorénavant le parking des bennes est également bloqué et les salariés de la TIRU auraient enfin voté la grève (info bizarrement un peu dure à confirmer, les salariés de l’usine viennent peu sur le blocage, toujours tenu par les agents de la Ville de Paris - service des égouts, déchets, pompes funèbres...). En tout cas les cheminées de l’incinérateur ne fument pas, c’est déjà ça.
Le cortège repart, quelques tracts d’appel à la manif du 14 juin sont diffusés près du marché et de nouvelles banderoles sont posées au-dessus du RER et dans le centre-ville.
À suivre...