Manif 1er Novembre : pour que vivent les squats, contre toutes les expulsions !
Comme tous les ans, la période avant la trève hivernale est, pour l’État, un bon moment pour se débarrasser des squats ou des lieux qu’ils préfèrent ne pas voir passer l’hiver — et pour nous c’est un moment de résistance, d’entraide et de lutte. À Montreuil, par exemple, on se souvient l’année dernière d’une opération coordonnée pour mener deux expulsions le même jour, quelques jours seulement avant la trêve hivernale.
En ce moment, de nombreux lieux, foyers ou squats [1] [2] [3] sont menacés d’expulsion et notre solidarité envers eux est au rendez-vous, en mots ou en actes. Nous on veut occuper des bâtiments ! Pour y vivre comme on veut et pour avoir des espaces d’organisation.
En ce moment, il n’y a pas de mouvement social d’ampleur, mais on sait bien que la conflictualité sociale dormante peut nous sauter à la gueule à tout moment, et mouvement social ou pas, il est toujours nécessaire d’avoir des lieux occupés et autonomes pour se rencontrer et s’organiser.
À ça s’ajoutent les Jeux Olympiques et paralympiques qui agissent comme un accélérateur de gentrification et qui, on le voit tous les jours dans nos quartiers, saccagent surtout le territoire du 93 pour l’aseptiser.
Pendant que les sans-papiers sont exploités sur les chantiers des JO, les flics nettoient la ville et ça nous dégoûte : ils virent les gens qui vivent dans la rue ou traînent là.
Les JO c’est aussi l’aménagement urbain bien rôdé pour la répression, et c’est toujours une bonne excuse pour permettre de tuer dans l’œuf tout espace qui pourrait être un nid de contestation ou de révolte face au spectacle nationaliste et pseudo-consensuel qu’il incarne, mais aussi face au monde de merde dans lequel on vit.
Depuis la rentrée, plusieurs tentatives d’ouvertures de squat se sont soldées par des expulsions dans les trois jours, appuyées sur la nouvelle loi Kasbarian-Bergé, qui rend plus faciles et rapides les expulsions, mais nous voulons nous organiser pour que continuent à fleurir les occupation joyeuses et vénères.
Partout où l’on va, il faut payer pour être là. Payer un loyer, payer une consommation, payer une cotisation, et c’est toujours aux heures qu’on veut bien nous laisser. Sauf que nous on veut être acteur et actrices de nos vies. On veut qu’exister et lutter, si possible le plus loin des logiques marchandes, et l’occupation est un des bons moyens pour ça !
Pour toutes ces raisons on veut prendre la rue ensemble avant la trêve et marquer le coup avec une manif pour montrer qu’on est là, qu’on n’attendra pas et qu’on demandera pas gentiment l’autorisation pour faire quoi que ce soit.
On veut pas se laisser faire par la politique mortifère, la police et la justice qui garantissent tout ça ; on veut s’amuser, lutter ensemble, faire vivre le partage, avoir de meilleures relations les un.es avec les autres, et pour tout ça on a besoin d’espaces, de bâtiments.
Solidarité avec les squats expulsés ou menacés d’expulsion,
Contre la propriété,
Vive les squats !
Rendez-vous ce mercredi 1er novembre à 15h Mairie de Montreuil !
Mise à jour : le foyer Bara à Montreuil s’est fait expulsé ce mardi 24 octobre par plus d’une centaine de keufs, laissant de nombreuses personnes à la rue...