Hier soir, mardi 24, nous avons entièrement bloqué les trois portes d’accès de l’entrepôt Geodis Gennevilliers, de 19H30 à minuit. Nous étions 250 : étudiant·es des facs occupées, travailleur·ses en lutte de Monoprix et d’Air France, cheminot·es, postier·es, infirmier·es, retraité·es, chômeur·ses et précaires.
Nous étions là pour soutenir la lutte des travaileur·ses Geodis, contre les conditions de travail dégradées, les salaires de misère, le recours massif à l’intérim et le harcèlement antisyndical. Les camions ont rapidement commencé à s’accumuler devant l’entrepôt. Au bout de deux heures, l’accès au Port Autonome de Gennevilliers était bloqué. À minuit, l’A86 était fortement perturbée.
Depuis le début, le traitement médiatique du mouvement social en cours est une véritable propagande. Ils nous vendent la dette de la SNCF, alors que les filiales du groupe, comme Geodis, font d’énormes profits. Ils nous présentent comme des agitateurs professionnels, les cheminots ne sont pas soutenus, les étudiants sont une minorité et il n’y aurait pas de convergence des luttes.
Cette action démontre le contraire, elle est le résultat des solidarités qui se sont établies dans la mobilisation. Macron nous attaque sur tous les fronts : Loi Travail, sélection à l’Université et réforme du Bac, ZAD, Loi Asile, casse du service public, baisse des APL, répression dans les quartiers. C’est pour cette raison que nos actions communes n’ont jamais été aussi urgentes. Les ouvriers de Geodis nous l’ont bien montré en étant toujours présents dans nos manifs, dans nos rassemblements, dans nos piquets et dans nos occupations.
En visant des cibles économiques, politiques ou symboliques, il est tout à fait possible de renverser des rapports de force. Poursuivons dans cette direction pour bien débuter ce beau mois mai. Dès le 1er, fêtons-le avec les honneurs qu’il mérite : un gros cortège, accompagné de grèves, blocages, manifs sauvages.