La politique de Macron bat des records d’enfermement de sans papiers

Notre roi de l’humanisme Macron ne trompe vraiment personne... Pas même les journalistes du Parisien qui retranscrivent aujourd’hui une enquête de plusieurs associations travaillant en rétention (SSFAM-groupe SOS Solidarités, Forum-Réfugiés-Cosi, France Terre d’Asile, La Cimade, Ordre de Malte France, Solidarité Mayotte.).

On y apprend que :

« L’année 2017 a été marquée par une forte augmentation du nombre de personnes placées en rétention en métropole et par des violations des droits qui ont atteint un niveau inégalé depuis 2010 », constate le rapport annuel sur les centres et locaux de rétention administrative (CRA, LRA). Au total, 46 800 personnes y ont été enfermées, dont 26 474 en métropole (+ 10 % par rapport à 2016) et 20 383 outre-mer – ce qui fait de la France « le pays qui a le plus recours à l’enfermement » de l’Union européenne.

Pas de surprise tant l’enfermement est considéré comme normal pour des gens qui ne cherchent qu’à fuir les dictatures ou la misère...

Mais on y apprend surtout que :

A 71 %, les remises en liberté « résultent du constat par les juges de violations des droits des personnes retenues », relève le rapport, qui met en relief trois situations rencontrées en 2017.

Les flics font donc ce qu’ils veulent et la justice expéditive semble la norme. Fausse justice et vraies prisons.

Car comment délier l’aspect sécuritaire et carcéral de la société avec la politique migratoire ?
Le rapport dénonce aussi l’utilisation de l’enfermement comme « réponse politique » après l’attentat de Marseille, le 1er octobre 2017, où deux jeunes femmes ont été tuées par un Tunisien en situation irrégulière. La pression sur l’administration qui a suivi a conduit « à une explosion tous azimuts des placements ».

Et évidemment au milieu de ça, il y a des êtres humains qui souffrent. Car si l’enfermement est une torture, l’enfermement d’enfants (304 enfermés cette année) abaisse le niveau d’humanité de tous ceux qui collaborent à ce système dégueulasse à très très bas. Des flics, des politiciens, des juges, des constructeurs de CRA, tout ce qu’on a appelé « la machine à expulser ». Elle n’a jamais été aussi violente aujourd’hui.

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