Qu’est-ce à dire ? Des lois comme la loi travail 2 sont d’abord riches d’enseignements. Le système qui met en avant les finalités que sont la « croissance », la « productivité », la « compétitivité », s’il assure qu’une légalité permettant son fonctionnement n’exclut pas la négation des intérêts vitaux de la classe laborieuse (qui rend possible pourtant la création de la valeur, au sens strict), fait à cet instant un aveu explicite. D’une certaine manière, et de façon paradoxale, ce système s’auto-dénonce. De façon impudique, il proclame que ce qui est pour lui « vertueux » correspond, dans les faits, à une occultation des vécus qualitatifs concrets de ceux qui font « fonctionner » la machine, c’est-à-dire correspond à ce qui est scandaleux en soi.
Cet aveu est une aubaine : la classe qui détient le capital, et l’État qui défend ses intérêts, nous donnent le bâton pour qu’on les batte. Un cynisme aussi clair nous indique définitivement que le système n’a absolument rien de « sain » (fait que le mythe des « trente glorieuses » tendait à nous faire oublier). Une démonstration aussi radicale d’un mépris institutionnalisé est un appel à l’insurrection.
La Lutte contre la loi XXL. Stratégies et finalités possibles de la lutte.
Si les droits des travailleurs et des travailleuses sont remis en cause, le mouvement de contestation sociale qui vient dénoncer cette remise en cause se voit confronté à un problème d’ordre théorique et stratégique.