Vous l’avez sans doute vu : il y a de plus en plus de poubelles dans les rues parisiennes.
La grève des éboueurs qui protestent contre la loi travail prend de l’ampleur à Paris, en Ile-de-France et dans diverses villes du pays. La CGT a annoncé des actions surprises en région dès le jeudi 9 juin.
A cela s’ajoute le blocage de certains sites de traitement des déchets et ordures ménagères. En région parisienne, l’usine d’Ivry-sur-Seine, la plus importante d’Ile-de-France, est bloquée depuis dix jours par des éboueurs et agents de la ville de Paris. Et la CGT services publics a annoncé jeudi que les personnels ont décidé de reconduire la grève jusqu’à mardi, journée de manifestation nationale contre la loi El Khomri.
La collecte des poubelles risque de s’en trouver encore plus ralentie, dans la capitale, les chauffeurs des principaux garages de camions-bennes de la Ville de Paris (Ivry Bruneseau, Ivry Victor Hugo, Romainville, Aubervilliers) étant massivement en grève.
Les agents d’Ivry sont suivis par leurs collègues de Romainville et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Dans les Bouches-du-Rhône, l’incinérateur de Fos-sur-Mer qui traite les ordures ménagères de Marseille, est en grève tout comme deux autres en Ariège.
La mairie explique avoir été « contrainte de recourir à la force publique » et avoir dû redéployer ses effectifs pour "soulager les établissements les plus touchés".
Certaines des 84 communes de la région parisienne servies par cette agence ont commencé à recourir à l’enfouissement de leurs ordures ménagères dans des décharges. « Le mouvement a plutôt tendance à s’amplifier, constate M. Furé. Des sociétés privées commencent à être touchées. On n’est pas dans un mouvement qui s’essouffle, loin de là. »
Et dire que, selon le gouvernement, le mouvement s’éssouffle...